Nul ne doute que nos trop chers dirigeants sont tous de vrais républicains bon teint. On peut donc imaginer l'étendue de leur mal-être eux qui sont forcés de passer leur vie dans le faste, l'or et les pompes des palais d'un ancien régime abhorré , ce qui contribue encore à creuser le fossé entre eux et leurs administrés /sujets (rayer la mention inutile) . Nul doute qu'un train de vie plus adapté à leur conscience citoyenne leur conviendrait mieux et qu'ils se sentiraient beaucoup plus à l'aise dans un cadre plus modeste permettant à leur vertu républicaine de s'épanouir pleinement.
On pourrait donc commencer par les débarrasser de tous le luxe inutile qui leur pourrit la vie: est-il donc nécessaire de conserver toutes ces équipes de maîtres-queux qui du palais de l'Élysée à celui du Luxembourg en passant par l'hôtel de Lassay leur concoctent matin, midi et soir de plantureux repas gastronomiques dignes des meilleurs restaurants étoilés arrosés des plus grands crus:? Étonnons-nous après de tels traitements de la croissance accélérée de leur embonpoint et de leur taux de cholestérol ! Il existe d'excellents traiteurs qui pourraient leur fournir pour un montant plus adapté à l'état de nos finances des repas bien équilibrés et préservant leur santé...
Pensons aussi à leur fournir des lieux de vie plus sobres offrant un niveau de confort acceptable sans ostentation, et vendons tous ces palais et châteaux reliquats d'un passé révolu et toujours hantés par cette prétendue majesté aristocratique dont un régime républicain n'a que faire. Le palais de l'Élysée à lui seul est estimé à un milliard d'euros; si on y ajoute les autres vestiges de la monarchie comme ce château de Versailles symbole honni de la pseudo grandeur d'un absolutisme nourri de la misère et de l'oppression de nos ancêtres, nul doute qu'on arrive largement à effacer toutes les dettes françaises.
On pourrait ainsi faire d'une pierre deux coups: sauver la santé physique et mentales de nos responsables en les plaçant sur une orbite plus démocratique et en même temps assainir les finances étatiques. Encore faudrait-il se décider à s'attaquer enfin à tout ce fatras de fausse sacralité qui fait de la France non pas une République à part entière mais une espèce de monarchie élective entièrement à part, à laquelle plus personne ne croit et qui s'achemine lamentablement vers son effondrement...