Didier Martz (avatar)

Didier Martz

Philosophe, essayiste

Abonné·e de Mediapart

246 Billets

0 Édition

Billet de blog 18 août 2015

Didier Martz (avatar)

Didier Martz

Philosophe, essayiste

Abonné·e de Mediapart

Le député et la jeune fille

Didier Martz (avatar)

Didier Martz

Philosophe, essayiste

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le député et la jeune fille

 "Dialogue" à distance entre Guillaume Garot, ancien ministre, député de la Mayenne, et Elodie, 14 ans, fille de Guy, éleveur de porc en Ile et Vilaine, à Saint Quentin des Anges exactement. Guy est allé manifesté en famille pour que chacun voit « où va ce qu'on produit ».

 Elodie : Dès qu'on est à table on parle que de ça, matin, midi et soir. C'est toujours le même sujet.

Le député : il faut établir de nouvelles règles, on est trop dans une logique à court terme, il n'y a pas de visibilité.

 Elodie : Moi je trouve ça normal qu'on en parle parce « qu'est-ce qu'on va devenir ? »

 Le député : il faut inventer une nouvelle compétitivité de la filière porcine. Il faut exporter à l'extérieur, vers la Chine.

 Elodie : On cherche à comprendre. Mes parents travaillent du matin au soir, tous les jours de l'année et on n'a pas de quoi vivre.

 Le député : On est sur un marché, il faut arrêter de jouer chacun pour soi et jouer collectif pour établir des relations durables entre les producteurs, les transformateurs et les grands distributeurs.

 Elodie : Si on ne vend pas on n'a pas d'argent. On part jamais en vacances. Mon père dit qu'à 1,40 € le kilo de porc c'est tout juste si on perd rien.

Le député : la volonté du gouvernement, c'est d'organiser une table ronde, un vrai lieu pour travailler ensemble et ce dès la fin mois d'août car c'est la fin des barbecues et la crise repartira de plus belle en septembre.

 Elodie ferme la radio. Elle part jouer collectif avec ses amies.

 Propos à peine déformés recueillis sur France Inter au journal de 13 heures du jeudi 13 Août et mis en scène par Didier M. Dans les trois minutes d'interview, le député a utilisé 13 fois le groupe verbal « il faut ».Ils ne sont pas tous reproduits ici.

www.cyberphilo.org

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.