J'ai fait une réponse, après coup à l'un des commentaires et je remet ce texte ici car il me semble que cet aspect, pourtant fondamental, est méconnu et justement je crois que le monde a bien besoin d'une juste appréciation des faits.
Voici ce que j'écrivais :
Je ne serai pas lu mais juste pour info : il y a bien corrélation mais cette corrélation [entre le taux de CO2 et la température] vient de la prépondérance de la part de CO2 contenue dans les océans. La solubilité du CO2 dépend de la température et quand la température s'élève du CO2 est relargué dans l'atmosphère ce qui a fait produire des modèles (simplistes) au début des années 2000 où on voyait une augmentation du CO2 de type exponentielle car le CO2 relargué faisait monter la température d'où un dégagement de CO2 encore en augmentation etc. La réalité a montré une augmentation avec une tendance linéaire.
Je complète. Cette augmentation linéaire (c'est la tendance - la température est variable et il y a des pics et des retombées) est une donnée qu'il faut bien prendre en compte. En prolongeant on peut prédire ce que sera l'augmentation (si la tendance linéaire se maintient) la hausse dans les 30 ans à venir (par exemple). Je remets la courbe présentée dans un encadré de François-Marie Bréon :
Agrandissement : Illustration 1
Je suis tenté de comparer avec une courbe produite par l'UAH en avril 2019 :
Agrandissement : Illustration 2
L'échelle de temps n'est pas la même mais on comprend un peu mieux l'évolution des 40 dernières années. Il y a eu un pic très important de température en janvier - février 2016 et nous sommes encore dans les soubresauts issu de cette "bouffée de chaleur". On retrouve le même pic entre les 2 sources. le côté plus étalé de la seconde courbe est juste une question d'échelle. Sur ces 40 dernières années on constate une hausse d'environ 0,6 °C . L'augmentation depuis que les mesures existent est d'environ 1°C et on va vers (toujours approximatif) 1,5 °C dans 30 ans ce qui est une augmentation notable mais en dessous de nombres de prévisions plus anciennes.
Voilà les faits. Maintenant, il n'est pas vrai qu'on comprend si bien que cela cette tendance linéaire et le principal modèle qui explique le lien entre le taux de CO2 et l'élévation de température est vraiment complexe. J'invite ceux qui veulent se coltiner avec la réalité de cette complexité à lire ce lien vers les écrits de Dufresne et Treiner. : http://documents.irevues.inist.fr/handle/2042/39839
Le résumé de l'article Dufresne et Treiner :
Les modèles radiatifs actuels permettent de calculer de façon rigoureuse et précise l'effet de serre atmosphérique ainsi que sa variation avec la concentration de gaz tel que la vapeur d'eau ou le CO2. Pour expliquer simplement cet effet de serre, on utilise souvent l'analogie de « l'effet de serre » produit par une vitre. Si ce modèle a des vertus pédagogiques et permet d'expliquer au premier ordre la température moyenne de la surface de la Terre, il a néanmoins un inconvénient important : il ne permet pas d'expliquer pourquoi l'effet de serre de la Terre varie lorsque la concentration de CO2 varie. En effet, dans les conditions actuelles, l'absorption sur toute la hauteur de l'atmosphère du rayonnement infrarouge par le dioxyde de carbone est quasi maximale : elle ne dépend que très faiblement d'une variation de la concentration de ce gaz. On dit qu'elle est saturée. Nous en expliquons les raisons dans cet article et présentons un modèle alternatif qui, quoique simple, prend correctement en compte les différents mécanismes et permet de comprendre l'accroissement de l'effet de serre lorsque la concentration de CO2 augmente ainsi que le réchauffement climatique associé. Le rôle du gradient vertical de température dans l'atmosphère est particulièrement souligné.
A chaque fois que j'interviens sur le sujet du réchauffement je reviens à la question de cet "effet de serre" qui n'a rien à voir avec le véritable "effet de serre". Pour que le modèle fonctionne il faut un gradient de CO2 et, pour faire simple, c'est dans la très haute atmosphère que se produit un réchauffement (d'où l'intérêt, je crois, des mesures satellites) et cette chaleur serait ensuite dispersée vers le plancher des vaches par la circulation des masses d'air, sauf que ce transit n'a toujours pas été observé. je ne dis pas qu'il n'y a pas réchauffement mais qu'on ne sait pas si bien que cela prévoir faute d'un modèle parfaitement corroboré par les faits.
Je n'en rajoute pas. je souhaite qu'on sache raison garder. Je crois que la transition énergétique se fera par faute de sources fossiles dans 30 ans ou un peu plus. Ce ne sont pas des décisions qui vont empêcher les USA d'utiliser à fond l'avantage (il faudrait des guillement à cet avantage) que leur confère l'abondance de gaz de schiste, les replaçant premier producteur mondial avec le contrôle que cela induit. ceux qui croit que tout vient de la folie de Trump se trompent et je crois qu'aucun président US ne renoncera à cette manne. C'est en quelque sorte "faute de combattants" que cessera la gabegie d'énegie fossile. De ce point de vue, je rejoins ceux qui trouvent un peu hystérique le discours ambiant.