Messieurs, gentlemen et raclures,
Gredins, malfrats et pourritures,
C'est épuisé que je vous livre
Ce court chant de vos allures.
J'irai où je veux, sans chaussures,
Sans peur non-plus de la censure.
Augustes poires, dindons hilares,
Marionnettes et pantins débiles,
Smart toys, piétinants Playmobil,
Ados ridés rivés à vos choucards,
Monstres poussiéreux de l'Histoire,
Nostalgiques oublieux du passé…
Vous déambulez pleins d'angoisse
Dans des salons mondains très classe
Où vous faites des affaires bien dégueulasses,
Puis vous apparaissez candide,
Le lendemain, dans les médias de masse.
La machine est bien huilée, et terrasse.
Paradoxe, ces silhouettes élancées,
Ces costards anthracite bien taillés
Dissimulant mille et un glaivés,
S'abritant sous le grand bouclier.
Insultant, ces hommages répétés
À des despotes, à des assassins condamnés.
J'oserai La Fontaine, La Bruyère,
Hugo, Zola, Orwell, Les Caractères,
Renaud, Thiéfaine, et Nique Ta Mère,
Horace, Aristophane, Brecht et Césaire,
Arendt, Graeber, Bachelard et Jankélévitch,
Joly, Ruffin, Plenel, Brabant et Godin,
Hendrix, Bérurier Noir, IAM et Waits.
Revolution will not be televised.
Revolution will be live.