Chère Carine Fouteau,
Je suis ici avec mon vrai ami Kevin (vrai patronyme dispensable, pour l'instant), presque mon colocataire, en tout cas mon très proche voisin, il fait un temps splendide et nous avons tous deux pleuré en nous confiant l'un à l'autre, ses errances caractérisées et les miennes, moins prononcées. Je lis quotidiennement Mediapart depuis 2019, ayant renoncé à Blast, Politis (avec un goût amer dans la bouche) et autres Paul pour des raisons sottement pécuniaires, m'accrochant toutes griffes dehors au Bondy Blog, au Monde Diplomatique. Kevin, lui, m'a dit tout à l'heure qu'il s'était mis à écrire. Je lui souhaite ici toute la réussite que la vie lui doit. Mais Kevin ne lit pas Mediapart. Ni Gérard. Ni Simon. Ni Gaston. Ni Simone (elle, c'est un amour inconditionnel pour le Parisien), ni personne que je connaisse ici à Étampes. En revanche, le restaurant de Mathias et Claudia en bas de chez moi a sa réputation RN/FN. Je me débrouille certainement très mal, mais j'ai vu, lors des campagnes du premier tour, les militants de la haine distribuer leurs flyers à la gloire du déséquilibré garçon qui a monopolisé la parole alors qu'il venait d'essuyer un échec. Quelle tenue…
Et j'espère qu'il me lira.
Dégage la haine.
Mais je perds le fil de ma pensée, chère Corine, et alors que nous tremblons tous dans l'attente et rageons devant les drames qui ont lieu en Palestine, je me souviens peu à peu de l'objet de mon message. Il est simple. Votre équipage est au top selon mes standards, nulle brebis galeuse à mon taste, le site en lui-même, et je me fiche que l'on me raille parce que je vous lance des fleurs, tiens, se renouvelle régulièrement et de manière heureuse.
Allez, je suis un idiot !
Diego M.