Vendredi, Kevin respirait. Le reste de la semaine, non. Un vulgaire Emmanuel lui causait douloureux tracas.
Y’a des hommes,
Y’a des cloches,
Y’aurait Prévert,
Y’aurait un lien.
Y’a des femmes,
Y’a les hommes,
Y’aurait Prévert,
Y’aurait un lien.
Y’a un ballon rond,
Un con qui tremble, con,
Devant son clavier RGB,
Deux autres en train de commenter,
Osant des perles de stupidité,
Entre deux pubs pour caisses pour mâles.
Entre deux pubs pour caisses pour mâles
Hétéro-normaux virilo-anti-Virilio,
On s’roule un spliff légal et un tricot ?
Rien à faire, dixit Estragon,
No future, chuchotait le Punk à bière,
Et bien rond, pas du tout dur,
Alors que Ken papotait et palpait
(Avec) une Bimbo mal malheureuse,
On s’est mis à causer du temps et de barres.
De barres en binouzes, nous tressautâmes :
Le MATCH DU SIÈCLE avait repris.
D’actions fracassantes en fabuleux miracles,
L’équipe la plus cotée un zéro partout réussit.
Les joueurs neutro-fortunés s’en allèrent lire Kant.
Et nous aussi. À la luz d’une flamme anar et antifa,
Nous brainstormingâmes la Critique à l’aide de One Point,
Immanuel se retourna dans sa tombe, Manu survécu.
Mais ni Dieu ni maître, non, ni Dieu, ni maître.
Reformater la langue sous un logiciel égalitaire,
Analyser le gloubi-boulga du Président de lui-même,
Rêver haut et fort d’un coup stratégique au cœur de the machine.
M est maudit, mais R/LR/RN/FN, c’est le Chetan,
Le pote, ami, assis, le sait bien, lui aussi, le Rebeu,
Mille fois méprisé, cent mille contrôlé, jeune déboussolé,
Qui fixe sur son smart, smart autant que pas possible, pas possible,
L’intensification de la haine, merci quand même quelqu’un ?
Les mots dits, écrits, chantés, vendus, vendus, c’est du vent ?
Et puisqu’il me souffle dans le dos, jouons aussi au monsieur.
Moi, j’enchaîne du tac-o-tac, sans même de conscience,
Je les enferme au trou ou dans un clac. J’ai de l’aisance.
Je déguste une soupe vietnamienne dans le cinquième,
J’entends soudain « Trappes » au milieu de mes profiteroles vietnamiennes,
Je suis décoiffé, le chocolat, que j’aime tant, est soudain dégueulasse.
Je me marre en pensant à l’auteur de ces lignes
Qui, littéralement perdu dans les volutes de ses joints,
Voit la fin de son texte comme une inatteignable limite,
Petit vers-de-terre trotskyste, extrême-gauchiste-Arabe.
Je me fends, moi, la rate en songeant à tes raies.
Tes raies qui tirent ton sourire de sale Faucheuse,
Toi qui portes souvent les attributs mâles, une vraie p.
Et voilà mon poème libre de conclure,
E. de parachute.