A l’Elysée on mesure l’ampleur de la catastrophe. “ Nous avons fait depuis deux ans tant d’efforts pour sauver la Grèce et voilà maintenant le socialiste Papandréeou, avec qui on a travaillé la main dans la main, nous lâche et fait appel au peuple. C’est honteux, c’est consternant, c’est démagogique.” Sakozy et les libéraux savaient que Karamanlis (chef de la droite) n'était plus fiable pour imposer l'austérité. Ils ont préféré Papandréou. Non fiable ! Il ne reste plus que Karatzaferis, l'héritier de la Grèce des colonels.
Rue Solférino “le candidat du système” est calme et serein. “ Chez nous quand le peuple vote Non on considère qu’il a voté Oui, comme en 2005. Il n’y a pas de problème. ”
Sarkozy avec la banque Lazard (et les “frères” Cohen) et les élites européennes ont travaillé jour et nuit pour sauver la Grèce et voilà son gouvernement socialiste qui fait appel à la foule excitée. On a l’air de quoi maintenant ? De toutes façons, ils n’auront pas la Venus de Milo. C’est l'occasion, après l'entrée des terroristes palestiniens à L’UNESCO, de fermer cette officine antisémite.
Les Grecs boivent. Les Grecs ne travaillent pas. Les finances grecques sont mal gérées. Le personnel politique grec est nul. Son gouvernement fait appel au peuple pour valider un accord international ! Vous vous rendez compte ! C’est inadmissible ! C’est honteux !! Et puis quoi encore ...
Au haut lieu de la démocratie occidentale on s’inquiète. “Le référendum grec fait plonger les Bourses”. Pourvu qu’on garde notre triple A. On peut s’endetter tranquille.
Le ministre des finances allemand est un peu brutal. “ Il faut que la Grèce cède une part de sa souveraineté. ” Il n’a pas dit ça pour la France qui est bien gérée …
La troïka FMI-UE-BCE découvre soudain (!) le désastre. Effectivement, Le Monde (de la banque Lazard, conseiller de Papandréou) avait oublié d’informer ses lecteurs de l’annonce il y a dix jours par Papandréou à Merkel-Sarkozy d’un prochain référendum.
A l'extérieur, Papandréou a trahi ses commanditaires. A l’intérieur, il a trahi ses électeurs. Humilié par ses amis et ses soutiens, il fait appel au peuple qu'il a méprisé, ce mépris poli de la social-démocratie. Trop tard, petit Georges. Les Grecs ne demandent pas de l’argent, ils réclament la dignité. “Pain, éducation et liberté”.