[Cet billet devrait paraître le Lundi 7 mai, après la victoire de Hollande. Le vote blanc de Mme Le Pen, l’aversion de Bayrou pour Sarkozy, “moi, président ...”, la déclaration de Mélenchon (“Hollande a plié en quatre Nicolas Sarkozy”) et la condamnation de Thierry Gaubert, un proche de Sarkozy m’ont poussé à la publication sans risque de décevoir le petit peuple de la petite bourgeoisie qui attend le départ du diable et l'arrivée de l'ange. La fille ainée de l'église n'a pas beaucoup changé.]
“Deux socialistes pour réparer le capitalisme”. L’article est paru en mars 2009 dans Le Nouvel Observateur, organe central du social-libéralisme, époque Olivennes du club Bilderberg. L’auteure de l’article est la journaliste Sophie Fay (London School of Economics).
La réparation dure longtemps et depuis la chute de DSK de l'échafaudage, le capitalisme se développe d’une manière sauvage et désordonné. Il faut revoir les plans de réparation. Soyons plus modestes, pragmatiques et responsables.
Papandréou est un bon exemple universel de travail de sape du capitalisme au niveau européen. Devant le danger de faillite de son pays il a fait appel à l'extrême droite anti-capitaliste. Ainsi, un gouvernement composé du Parti Socialiste, de la droite et de l'extrême-droite fut formé, sous la présidence d’un européen convaincu, Papadémos, vice-président de la Banque Centrale Européenne. La Grèce sauvée. Nous avons apprécié l’excellent travail des quatre ministres fascistes. On n'oublie pas le travail scientifique de Daniel Cohen, de la banque Lazard, en tant que conseiller du gouvernement grec. Le président Sarkozy, lors du débat du 2 mai avec Hollande, pleinement satisfait du travail de Papandréou, exclame : “ Nous avons évité la disparition de la Grèce ! ” Les Grecs sont reconnaissants.
Ce matin, 3 mai, le sauveur Papandréou est invité au Symposium de l’université St. Gallen, en Suisse, pour parler de sa méthode de réparation originale.
Il est invité par Dr Josef Ackermann, président du Symposium et accessoirement président de la Deutsche Bank.
Sa conférence a pour titre “Policy making under extreme circumstances” (Elaboration des politiques sous circonstances extrêmes) ! Minc et Attali ayant travaillé aussi sous circonstances extrêmes n’ont jamais réussi à théoriser la pratique aussi bien que Papandréou (Harvard, LSE).
L’année dernière, entre deux délestages de la dette grecque, Josef Ackermann, ami de la famille, a décerné à Georges Papandréou le prestigieux prix allemand Quadriga 2010 qui récompense « l’innovation, le renouvellement et l’esprit pionnier par des moyens politiques, économiques et culturels ».
* * * epilegomena * * *
On explique aux enfants l’échec de Jospin du 21 avril 2002 par la malchance et autres balivernes scientifiques pour cadres-dynamiques-européens-de-niveau-international. Or, la tradition du parti Socialiste, à l’époque où il y avait des militants, était le rassemblement central le vendredi avant le premier tour. Pour la première fois, le vendredi 19 avril 2002, il n’y a pas eu de rassemblement. Monsieur Jospin avait déjà fait tirer les affiches pour le second tour et avait autre chose à faire ce soir là. Il était témoin du mariage du jeune Michel Rocard (72 ans, l’amour n’attend pas) ce soir là et il s’est éclaté toute la nuit. Depuis, les militants sont appelés adhérents.
Le 28 avril 2012, Dray, Zapatera et compagnie fêtaient l’anniversaire de celui qui n’ont pas le droit de nommer. Les adhérents ne distribuent plus des tracts. Ils sont sympathisants.
Le 6 mai 2012, le PS grec donne la “bataille” la plus difficile de son histoire. Son chef Papandréou se promène le 3 et 4 mai en Suisse. Il est candidat aux élections mais il ne peut pas faire campagne. La racaille (la même qu'en France) lui jette des yaourts, oeufs, tomates, car il a réussi à sauver la Grèce. Le peuple est toujours ingrat.