Une loi. Vite une loi.
Les sénateurs, pourquoi sont-ils muets ? Les barbares sont aux portes.
La foule sur les places s’inquiète. Ses élites sont en danger de mort. Les barbares sont aux portes
Il faut vite une loi de protection des élites.
* * *
Un taxi était un lieu privé qu’on louait. Pour cette raison on avait le droit de fumer. Un jour, le gouvernement a décidé d’interdire le tabac dans les lieux publics. Nos experts en droit ont modifié la législation sur les taxis. C’est devenu un endroit public et on n’a plus le droit de fumer dans un taxi.
Une loi sur les hôtels s’impose. Une suite doit être un lieu privé qu’on loue avec les meubles et les personnes attachées à la surface louée. Nos experts en Droit doivent trouver des fondements constitutionnels pour ce faire. L’expérience de R. Badinter, ministre de la république, professeur de droit, rédacteur de la constitution de Roumanie (et celle de la future Guinée si elle le demande) sera très utile afin de protéger nos élites des pièges inhérents à nos faiblesses démocratiques.
La non affaire DSK a montré que le principe de « présomption d’innocence » n’est pas pertinent dans la pratique. J’en suis convaincu. Le récit de Sophie des Déserts et Marie Guichoux, deux universitaires du Nouvel Observateur, de surcroît femmes qui savent positionner le curseur au bon endroit entre séduction et harcèlement, ont montré les dégâts collatéraux tragiques que le professeur à la retraite depuis quarante ans a mis en avant, sans prudence. Juste un extrait de leur texte, candidat au prix Pullitzer.
» L’aube est d’encre. Les lendemains noirs comme la robe dans laquelle Anne Sinclair, tête haute, gravit les marches du tribunal de New York. A cet instant, blême, dépouillée, elle est le visage de la femme sacrificielle. A la face du monde, c’est elle qui porte l’homme à terre, son bras soutenant fermement son époux. »
Récit christique, poignant qui m’a déchiré le coeur. On est loin du texte haineux de lutte de classes, de Maureen Dowd au New York Times, qui nous rappelle la guerre froide.
L’article du Nouvel Observateur m’a fait basculer. Moi, qui sacralisait la parole des victimes, maintenant j’ai tout compris. Je hais Simone Veil. (ne pas confondre avec Simone Weil, soeur d’André, que j’adore).
Mais on s’écarte du sujet. Il nous faut une loi pour protéger nos élites politiques et artistiques. Je proposerai une « immunité élitique » étendue (Etats-Unis et Suisse comprises) comme celle de l’immunité parlementaire, internationale avec pass ONU catégorie A. La liste de nos élites serait validée par le Parlement sur proposition du couple de l’excellence française, témoins d’Anne et Dominique, victimes du complot international de la banlieue universelle.