« Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir :
- la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ;
- la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité;
- et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. »
Michel Rocard, Ouest-France, 27.8.92
Il avait tout deviné l’ex premier ministre « socialiste » et collaborateur de Sarkozy :- Plus de chômeurs (8,2% en 1991, 9,7% en 2011) et moins de prospérité (le pouvoir d’achat des fonctionnaires est au niveau de 1983) ;
- Plus d’impuissance (expéditions militaires à travers le monde, faute de diplomatie, impuissance à s’imposer aux banques dont les élites sont actionnaires) et moins de sécurité (le peuple a plus peur qu’au temps de Gicquel) ;
- Plus de bureaucratie (les sommets à répétition Merkel-Sarkozy du pacte germano-français en dehors du parlement) et moins de démocratie (lois liberticides, parlement impuissant, corruption systémique).
L’enfant adoré des universitaires était-il menteur ou incompétent, naïf ou manipulateur ? L’homme des impôts et amnisties diverses a préparé le terrain pour la suite. La droite libérale a fait le reste. Nous en sommes là. Le peuple spectateur de son destin réalise aujourd’hui en silence la paranoïa social-démocrate : « pragmatisme », « responsabilité », « dire la vérité aux Français », « Europe, Europe », ...
L’héritage rocardien (« deuxième gauche immaculée »), revendiqué par son successeur naturel DSK, éliminé par une femme de chambre de la banlieue anglophone, est désormais disputé par le « candidat du système » Hollande et le collaborateur de Mme Merkel, M. Sarkozy.
La dette publique s’élèvera à 1.800 milliards le 6 mai 2012. Qui va payer ? Demander aux Grecs qui a payé, qui paye, qui paiera jusqu’à 2020.