Le candidat de substitution (à défaut de DSK) du Parti Socialiste, M. Hollande, s'engage en cas d'élection à recréer en cinq ans les postes supprimés, soit « 60.000 à 70.000 » postes. Il est le seul des candidats à la primaire à s'engager. Son engagement est de nature à me faire changer d'avis et voter pour lui !
On sait que les promesses des socialistes n'engagent que les socialistes. M. Papandréou, président de l'Internationale Socialiste, dont Mme Royal est son vice-présidente, avait promis la même chose en Grèce. On a vu le résultat.
M. Hollande, arrivant au pouvoir, sera « pragmatique », « consensuel » et « normal ». Il nous dira comme Papandréou « Il n'y a plus d'argent en caisse, à cause de la mauvaise gestion de la droite » et « c'est la faute de la crise ». Au lieu d'embaucher il va diminuer le nombre d'enseignants. Le rythme actuel en Grèce est de UN renouvellement de fonctionnaire sur DIX (à la demande de la Troïka).
Le déficit public grec était de 300 milliards d'euros contre 1600 celui de la France (la dette est tout à fait comparable ; la Grèce a 11 millions d'habitants contre 62 millions pour la France). La Grèce est un train de vendre son patrimoine ; en France presque tout est privatisé. Salariés et retraités subiront en France le tsunami des mesures d'austérité. Une diminution de 20-30% des salaires et retraites (comme en Grèce) sous Sarkozy risque de provoquer une insurrection. Par contre, sous la présidence « normale » d'un socialiste il est peu probable que le peuple bouge (l'usurpation du mot " socialisme" a encore un impact positif sur la population et Madame la Crise fera le reste).
La question est simple. Comment obliger un candidat à faire ce qu'il promet ? Hollande avec son clan des transfuges du réseau DSK est-il fiable ? Même s'il est honnête, le consortium DSK-Droite-Valls le laissera-t-il embaucher des fonctionnaires ?
Je m'engage à voter en 2017 pour la réélection de M. Hollande s'il embauche « 60.000 à 70.000 » enseignants entre 2012 et 2016. Mais pas en 2012.