Georges Hollande, le père du président élu François Hollande, médecin, 89 ans a tout compris.
« Je suis heureux pour lui. Mais Sarkozy a fait un cadeau empoisonné à mon fils. J'espère qu'il va redresser la France. Oui je le crois. Il a beaucoup de diplômes ».
Le père Hollande avoue après l'élection que Sarkozy, bon protecteur, nous a épargné du remboursement de la dette. Il a compris que Sarkozy a fourgué à son fils le « cadeau empoisonné » que ce dernier va l’offrir au peuple français. Je lui rappelle que c’est exactement ce qui s’est passé en Grèce : la droite a passé aux socialistes le « cadeau empoisonné » et les socialistes « ont réussi à redresser la Grèce ». C’est un invariant de l’histoire moderne du néolibéralisme en Europe.
Son fils a certes beaucoup de diplômes. Mais devant Georges Papandréou (Harvard, London School of Economics and Political Science, anglais natif (!), ...) il n’a que le niveau Bac. Il faudra que quelqu’un informe le père Hollande que Papandréou est le président de l’Internationale Socialiste et Mme Royal est sa vice-présidente.
Il est vrai que François Hollande (contrairement à Papandréou) a eu des étudiants à Sciences Po. Le meilleur exemple fut Eric Besson, créateur du programme économique du PS, qui a préféré Sarkozy à son ex belle-compagne.
Georges Hollande est un peu vache avec son fils. Si François redresse la France comme Papadréou, alors les Français auront fait une grosse bêtise. Le petit caporal installé à Marrakech se marre déjà.
Le Nouvel Observateur (Obsession) nous attire l’attention sur le fait que François n’a pas été influencé par son père qui était «partisan d'une droite dure, pro-Algérie française et hostile au général de Gaulle dans les années 60 » mais par sa mère «fervente catholique de gauche ». Il a pour preuve la mise en place prochaine de la « laïcité exigeante » d’un certain Valls.