Les étrangers naturalisés signeront à partir du 1er janvier 2012 une « charte des droits et devoirs du citoyen français ».
« Vous souhaitez devenir français. C'est une décision importante et réfléchie. Devenir français n'est pas une simple démarche administrative. Acquérir la nationalité française est une décision qui vous engage et, au-delà de vous, engage vos descendants. En devenant français, vous ne pourrez plus vous réclamer d'une autre nationalité ».
Nicolas, Paul, Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa proclame :
« Etre français, c’est parler et écrire le français, c’est respecter la loi. Celui qui entre clandestinement en France, celui qui ne fait aucun effort pour s’intégrer, celui-là ne doit pas s’attendre à se voir reconnaître les mêmes droits qu’un Français».
Monsieur le ministre de l’identité nationale,
Dans nos industries de pointe, nos cadres parlent en anglais, les comptes-rendus des comités de direction sont en anglais, la langue de travail dans les groupes du CAC40 sont en anglais. La Recherche française dans nos universités se fait en anglais. Mon ministre M. Claude Allègre a déclaré que «Les Français doivent cesser de considérer l’anglais comme une langue étrangère». Mon autre ministre M. Jack Lang a fait délibérer spécialement le CNESER et le Parlement sur le changement de la « Maîtrise» de nos universités en « Master».
Dans nos usines, les ateliers et les bureaux il ne reste plus que la racaille qui parle le français. Elle risque d'altérer notre belle langue. Elle est en plus vulgaire (la racaille). Elle dit en français « Dégage connard ! » Même les Tunisiens l’imite (la racaille).
Monsieur le ministre des RG, votre définition de « celui qui entre clandestinement en France» n’est pas assez précise. Vous pensez probablement à l’entrée en France d’un certain de Gaulle, déchu de la nationalité française le 2 août 1940, et qui en plus a mis en cause le gouvernement légitime de la République (87, 7%).
Monsieur le ministre de la police vous dites que « être français, c’est respecter la loi». Faites-vous allusion à J. Chirac ? ou au « meilleur d’entre vous » A. Juppé ?
Monsieur l’avocat de la bonne France, vous parlez de l’effort pour s’intégrer. La France a fait beaucoup d’effort pour intégrer Pablo Picasso, entré sans papiers. La Citroën-Picasso se vend bien.
Monsieur le vice-roi, vous venez par décret de naturaliser français Jonathan Littell, refusé par deux fois (non résidence et sans ressources en France) (« J’ai eu l’impression que mes droits n’avaient pas été respectés », a-t-il dit). L’auteur du best-seller Les Bienveillantes, lauréat du Goncourt et du Grand prix de l’Académie française voulait être français, car dit-il « ce que je veux, c’est un passeport européen pour pouvoir voyager dans certains pays comme le Pakistan où la citoyenneté américaine n’est pas vraiment un atout. » Il a élu domicile fiscal à Barcelone et son éditeur Gallimard n’a pas les droits de traduction ! Le député UMP Claude Goasguen a raison. Le nouveau texte « donnera un esprit dynamique à la naturalisation considérée jusque-là comme une procédure administrative ». On refusera les Jonathan Littell.
Le bon français Patrick Gaubert, président du HCI, résume parfaitement ma pensée. « Le maintien de notre cohésion nationale, dans des périodes difficiles comme aujourd'hui, ainsi que la réussite du processus d'intégration des immigrés, dépend de notre propre foi en nos propres valeurs ». Le maintien de notre cohésion nationale passe par des mesures fortes et une presse démocratique qui informe et éduque les Français. Je prends comme exemple Le Matin qui titrait avec courage en première page le 29 septembre 1937 :
« LA RACAILLE ETRANGERE
DANS LA FRANCE-DEPOTOIRE
On entre comme on veut
On fait ce que l’on veut
On ne sort que si on le veut »
Ah !, ma chère Angèle, notre France des cathédrales serait plus propre. Pour une France moins grande.
Mais enfin, si j’approuve votre amour désintéressé pour la France, j’aime aussi l’Amérique. Vous même, vous avez déclaré que le N. Sarkozy était « néoconservateur américain avec un passeport français ». On devra accepter au moins la nationalité américaine comme complément de la nôtre.
Mais je vous demande un effort supplémentaire. J’aime aussi Israël. Notre soldat, Gilad Shalit, héros de la France et de l’Occident sera-t-il privé de la nationalité française ? On devra accepter au moins la nationalité israélienne comme complément de la nôtre.
Une exception pour les femmes (les « socialistes » aiment les femmes). Marie Thérèse d’Autriche, notre reine bien aimée, ne parlait pas un mot de français le jour de son mariage avec notre roi soleil. Et on fait quoi de la Carla ?
Monsieur le ministre Guéant ; oh combien j’approuve votre voeu, votre souhait et votre directive « Les immigrés doivent adopter nos coutumes ». Moi, modestement j'ai choisi les coutumes DSK. Pour la corruption, je ne suis pas très fort, mais je compte m’y intégrer rapidement.
Monsieur le ministre, la France devient le « pays des ayants droit » comme dit si bien Finkielkraut, votre inspirateur.
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Français de souche,
Français de la n-ième génération,
Français de la banlieue francophone,
Français issu de l’immigration,
Français d’origine étrangère,
Français de colonies,
Français de papier,
Français de la France profonde,
Français que le hasard a fait naître sur le sol français,
totalement français,
étranger au passeport français …
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Il y en marre … pilleurs … agrégés en nazisme … bouchers de la mémoire … suceurs de sang humain … barbares … manipulateurs … papon … corbeaux du malheur … brinon … collabos … brasillach … rongeurs oisifs … spoliateurs de la France … négationnistes du réel … traîtres … fouteurs de merde … Assez ! Laissez nous tranquille.
Vous considérez la France comme une pute. Vous l’exploitez à mort et vous vous barrez en Suisse.
Nous considérons la France comme un ensemble de citoyens qui, sous le même gouvernement, ont obligation de résistance. Tous ceux qui sont ici sont égaux. Marianne nous oblige à être des citoyens libres et solidaires. Elle, en retour, généreuse, elle nous donne des droits. Des fois, elle nous autorise à parler en son nom contre les proxénètes au karcher et les usurpateurs de nos valeurs.
Notre maître, Jules Michelet, l’amant de notre France, viré du Collège de France par « les ayants droit », dit dans Le Peuple :
«En nationalité, c’est tout comme en géologie, la chaleur est en bas. Descendez, vous trouverez qu’elle augmente ; aux couches inférieures, elle brûle. Les pauvres aiment la France, comme lui ayant obligation, ayant des devoirs envers elle. Les riches l’aiment comme leur appartenant, leur étant obligée. Le patriotisme des premiers, c’est le sentiment du devoir ; celui des autres, l’exigence, la prétention d’un droit.»