Jacques Chirac, ancien Président, a été déclaré coupable le 15 décembre de «détournement de fonds publics » d’ « abus de confiance » et de « prise illégale d’intérêt » dans l’affaire des emplois fictifs de la ville de Paris.
La principale victime, la ville de Paris, avait renoncé à se porter partie civile au procès, ayant été indemnisée par l’UMP et M. Chirac. Les « avocats d'affaires » du PS et de l'UMP ont conclu un accord politique suivant le droit coutumier !
La condamnation de Chirac ne l’empêche pas de siéger au Conseil Constitutionnel (11.000 euros par mois) ; sa maladie non plus. La brave Eva Joly est la seule à demander sa démission du Conseil. Qu'il garde le fric mais qu’il remette les médailles de la République, comme la loi l’exige. Fera-t-il comme Papon ?
Alain Juppé, ancien premier ministre, a été déclaré coupable le 1er décembre 2004 et condamné en appel à quatorze mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité pour les mêmes raisons et pour la même affaire.
Chirac est le premier chef d’Etat à être condamné après Pétain. Deux chefs d’Etat, l’un élu à 82,2% l’autre à 87,7%, populaires et de droite. Le Maréchal était le héros de Verdun, le radical-socialiste l’antihéros d’Irak. Certes, le crime n’est pas le même mais les deux étaient puissants et la justice de la République a réussi à avoir le dernier mot. Longue vie à Xavière Siméoni et à Renaud Van Ruymbeke pour leur travail de juge courageux et exemplaire.
Au cas improbable de son remplacement au Conseil Constitutionnel je proposerais la nomination de Monsieur Strauss-Kahn pour sa probité et le sens du sacrifice, victime d’un complot international. Le « candidat du système » F. Hollande pense à son parrain : « Enfin, j’ai une pensée pour l’homme, Jacques Chirac qui connaît en plus des ennuis de santé. » Chirac votera pour Hollande, ce qui me dispense de le faire. A force de voter pour les malhonnêtes on finit par être complices.
Au suivant.