Dans son édition du 18 novembre, Le Monde, journal pour apolitiques, sous le titre « Législatives : le CRIF note que les élus PS écartés à Paris sont juifs » écrit :
« Dans un éditorial, Richard Prasquier a écrit, jeudi 17 novembre sur le site du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de Francs), que l’accord entre Europe Ecologie-Les Verts et le PS a “abouti à l’éviction” de Serge Blisko, Tony Dreyfus, Danièle Hoffman-Rispal et Daniel Goldberg, quatre personnalités “garantes dans leur histoire assumée personnelle et familiale, d’une mémoire des persécutions”. “L’effet d’affichage des noms des évincés est désastreux”, explique le président du CRIF dans son éditorial. “Il est tentant de parler d’antisémitisme”, ajoute-t-il tout en affirmant que si “certains l’ont déjà fait”, lui “se garde bien de les suivre”. Il souligne que plusieurs de ces élus sont des “ponts” entre la communauté juive et le PS. M. Prasquier continue en disant qu’il veut “préserver” ce lien, “sans céder aux sirènes de la détestation d’Israël” dont les Verts ont “fait un de leurs étendards”. “Les choix effectués par le PS seront perçus par la communauté comme allant dans le même sens”, insiste-t-il. »
Un pogrom électoral, dirait Alain Finkielkraut. Vous avez raison Monsieur Prasquier. Il est tentant de parler d’antisémitisme. Je le pense aussi. Sans parler du calvaire d’Anne et de Dominique, vilipendés par le magazine de Jean Daniel, abandonnés par le couple Badinter et obligés de se réfugier en Israël pour avoir la paix. Quant à notre soldat Gilan Shalit, dont aucune grande avenue de la capitale ne porte son nom, M. Delanoë paiera un jour cette faute politique. Il est tentant de dire que celui qui ne vote pas Sarkozy est un antisémite. Certains l’ont déjà fait, moi je me garde bien de les suivre.
Votre prédécesseur R. Cukierman (ESCP ; banque Rothschild, Israel General Bank, Israel 2000 Mutual Fund) avait dénoncé dès 2003 l’« alliance brun-vert-rouge ». Il faudra désormais à juste titre ajouter la composante « rose ».
Mais tout n’est pas noir M. Prasquier. La lumière fut, lorsque j’ai vu dans mon journal quelque peu antisémite, la photo de l’ambassadeur d'Israël à l’Unesco avec l’excellente Marine Le Pen. Que ma joie demeure ... Je garde toujours sur mon bureau la photo de Mme Veil avec notre rabbin Sitruk à l’Elysée. Ah, si on pouvait un peu approfondir notre laïcité rigide ...
L’effet d’affichage des noms d’évincés est désastreux, certes, M. Prasquier. Par contre, je me pose la question sur l’effet d’affichage souhaitable de nos “élus”, y compris dans mon ipad. Néanmoins, je ne résiste pas à être un instant positif et constructif. Le plus grand philosophe de tous les temps (faut-il le nommer ?) vient de libérer la Libye du serpent Kadhafi, « l’un des pires ennemis d’Israël ». « Je ne l’aurais pas fait si je n’avais pas été juif », a-t-il déclaré devant vous, Monsieur Prasquier, avec le courage qui le caractérise. Il a fait don de sa personne à Israël. Sacrifice suprême. Notre Pétain l’avait fait aussi avant lui pour notre France. Le petit pays qui se bat les mains nus est soulagé un peu.
On se rappellera également de la plus grande platonicienne avant Platon qui a repoussé les éléments antisémites de notre grande institution du Savoir. Ne faut-il pas la mentionner ?
Moi, à mon humble niveau, je pense qu’il y a complot. Le plus grand pont entre la communauté juive et le PS vient d’être détruit publiquement par les forces du Mal. Mais le Blackberry parlera et la lumière jaillira.
PS. En copiant le pertinent président Prasquier, je proposerais de construire des ponts entre la communauté grecque et le PS. On pourra ainsi conserver la mémoire de la Démocratie au sein de la composante « rose ».