Dies Mercuris ante diem tertium decimum calendas Junias MMDCCLXVIII a.u.c.
(20 mai 2015)
A Najat Valaud-Belkacem
Quousque tandem abutere, Najat, patientia nostra ? Quam diu etiam inanitas ista tua, nos eludet ? Quem ad finem sese effrenata jactabit garrulitas, Gallorum brevis principis adsentatrix ? Nihil ne te consilium sapientorum inter circulos sive religiosos, sive maçonnicos, sive etiam impios ; nihil civicae scolarum geographicae tabulae vigiliae ; nihil timor seriarum televisionarum valde studiosi populi ; nihil in tela informatica concursus bonorum omnium ; nihil syndicatorum reclamationes, moverunt ? Patere tua consilia non sentis, constrictam jam horum omnium conscientia teneri conjurationem pro divitibus tuam non vides ? Quid proximo, quid superiore mense egeris, ubi fueris, quos universos inspectores et ardaliones praefectores convocaveris, quid consilii ceperis, quem nostrum ignorare arbitraris ?
(Jusqu'à quand abuseras-tu de notre patience, Najat ? Et se jouera de nous ton insignifiance ? Jusqu'où ira ton caquetage effréné, flagorneuse de ce provisoire (ou petit) président des gaulois ? Ne t’ont donc pas touchée, ni le conseil des sages parmi les cercles maçonniques, religieux ou athées ; ni les vigiles citoyennes concernant la carte scolaire ; ni la crainte du peuple si attaché aux séries télévisées ; ni la réunion des bons esprits sur la toile informatique, ni les réclamations syndicales ? Ne vois-tu pas tes plans souffrir, ta conjuration en faveur des riches déjà cernée par les prises de conscience. Qu'as-tu fais le dernier mois, et celui d'avant ? Où étais-tu ? Quels inspecteurs généraux et quels préfets jouant les empressés as-tu convoqués, et pour quels plans, sans que l'on puisse rien ignorer de tout cela ?)
O tempora, o mores ! Audi nos, Najat. Gallorum populus haec intellegit ; autem in « sensibilibus » urbis regionibus plebs videt. Tu quoque vides. Vides ? Immo vero etiam in magnificis respublicae aedibus vivis. In magnis bagnolis cum aurigis, anterioribus posterioribusque motocyclistibus ambulas. Fis publici consilii particeps et ad optimas cenas urbi et orbi invitata. Et notas et designas cervae oculis ad famam ringardam unum quemque nostrum. Nos autem fortes viri satis facere rei publicae videmur, si tuam vanitatem ac tela vitemus.
(O temps, ô moeurs ! Ecoute-nous, Najat. Le peuple gaulois comprend cela ; la foule des quartiers « sensibles » le voit. Tu le vois aussi. Tu le vois ? En vérité, tu vis dans les palais magnifiques de la république. Tu te ballades dans de grandes voitures avec chauffeurs et motards devant et derrière. Tu participes aux conseils et tu es invitée aux meilleures tables en ville et au dehors. Et tu notes et désignes avec ton regard de biche ceux d'entre nous que tu voues à la ringardise. Mais nous, nous nous sentons suffisamment des citoyens de la république en n'étant pas atteints par ta vanité et tes flèches)
Audi nos : neque ad dexteram, neque ad sinistram inclinamus, sed ad humiles educationis scientias. Dicet aliquis tuam politicam doctrinam non esse scientiam. Omnis enim scientia ex principiis aut per se, aut per experientiam, notis procedit. Humiles educationis scientiae per humanam experientiam procedunt. Casu periclitationes obsequenter non sunt multiplicandae. Perfectae in omni parte humanitatis vero sunt experientiae quae ex principiis notis superioris scientae procedunt, sicut musica ex principiis per arithmeticam notis, vel veritatis judicium vel sibi imperare ex principiis per libertatem, aequalitatem fraternitatemque notis. Illae aptae disciplinae.(Ecoute-nous : nous ne penchons ni à droite, ni à gauche, mais vers les sciences humbles de l'éducation. Nous voyons que ta politique n'est pas une science. Toutes les sciences procèdent, soit de principes qui se suffisent à eux mêmes, soit de l'expérience. Les sciences humbles de l'éducation procèdent de l'expérience humaine. Il ne faut pas multiplier au hasard et par complaisance les expériences. Parfaites sont en part humaine les sciences qui procèdent d'une lumière supérieure, comme la musique à partir des principes de l'arithmétique, ou la recherche de la vérité, ou du contrôle de soi à partir de principes de liberté, égalité, fraternité. Disciplines pertinentes.)
Politica doctrina tua palam non e scientia procedit, sed ex articulis fidei, quae non ab omnibus conceditur : « non enim omnium est fides ». In opportunissimarum impensarum deminutione et notitia eminenter erudita Solferinea factio tua est, et aperte tua fides in venustatis representatione tuae et in pecunia, sicut dicitur et trepidatur ab cathedrae tuae circumsedibus.
(D'évidence, ta politique ne procède pas d'une science, mais d'articles de foi, laquelle n'est pas unanimement partagée : " aucune foi n'est jamais celle de tous et toutes ". Ton parti solférinien est savant en diminution des dépenses les plus opportunes et en effets d'annonces, et il est clair que ta foi réside dans la séduction de ta beauté et dans l'autorité du fric, tel que cela s'exprime en trépignant chez tous ceux qui ont place assise autour de ton fauteuil ministériel.)
Educatio non est erugatio. Tibi respondemus dicendo quod, ad juvenum educationem, auctoritas ab pecuniis et fascinatione infirmissima est. Ad primum, humana dignitas, fortuna, ubertas bonaque rectarum disciplinarum fructus sunt. Ideo, juvenum intelligentia fisi et fisae sumus.
Vale
(L'Education n'est pas un lifting. Nous te répondons en disant que pour éduquer les jeunes, tout discours à partir du pouvoir du fric ou de la séduction est extrêmement débile. En premier, la dignité humaine, la bonne fortune, la richesse et toutes les bonnes choses sont le fruit de disciplines correctes. C'est pourquoi, nous avons foi en l'intelligence des jeunes.)
(Portes-toi bien)