Il y a eu des résultats. Il est vrai que 1,085 milliard ce n’est pas rien. Même si en fait une grande partie était déjà dans les tuyaux avec le fameux contrat d’avenir et une autre pour combler quelques déficits.
Des leaders ivres de leur médiatisation
Et puis, c’est parti en sucette. Des leaders ivres de leur médiatisation se sont pris pour Gandhi ou Che Guevara quand ce n’était pas pour… Jésus ! alors qu’ils n’étaient que des ados en pleine crise, roulant avant tout pour eux-mêmes, cherchant sans doute à prouver à leurs mamans qu’ils étaient de vrais mâles en distribuant des cartons rouges à faire rire jaune et en vociférant bêtement. Du coup, leur discours est devenu inaudible. Et, plus grave, celui des manifestants sincères également. Même faire la révolution ça s’apprend, en tout cas ça ne s’improvise pas. Et puis franchement, répétons-le, car c’est important : que sont venu faire là-dedans ces repris de justice devenus insupportables alors qu’ils devraient se faire discrets, et ces élus sans cesse recadrés pour leur gestion et leurs malversations… et parfois même lourdement condamnés ! Il y a eu un malentendu entre des populations, des travailleurs, des socioprofessionnels qui chaque jour se battent (infirmières, instituteurs, transporteurs, agriculteurs...) et des pseudo leaders assoiffés de reconnaissance à seule fin de faire oublier à leurs propres yeux leurs balourdises et leur vacuité. Toujours est-il que nous fûmes très peu nombreux, dès le début, à affirmer que les méthodes employées par certains collectifs étaient non seulement maladroites, mais totalement étrangères à toute volonté d’établir un vrai rapport de force avec les autorités. Gandhi, le Che, Castro et autres Martin Luther King ne défilaient pas dans les rues avec des airs de mafiosi attardés. Surtout, ils planifiaient, organisaient, discouraient de façon intelligible et compréhensible.
Des cris d’orfraie pour pas grand-chose !
Le summum de la crise acnéique a été atteint (pour l’instant) vendredi soir (7/4/17) avec les cris d’orfraie de quelques-uns parce que des manifestants se sont pris du gaz lacrymogène et ont été un peu bousculés. N’empêche qu’il y a une réalité : plusieurs flics blessés et un commissaire assez sérieusement pour être hospitalisé en urgence. Entendre (ou plutôt lire) à ce propos un député (G. Serville) qui n’a eu de cesse de courir derrière les collectifs, s’insurger contre ces tirs lacrymos est pour le coup… à pleurer ! Il est vrai que les législatives approchent à grands pas… qu’il n’oublie pas que beaucoup de revendications, comme nous l’avons déjà expliqué dans ce blog, sont de la compétence (sic) des élus locaux !
Les questions qui tuent
Au fait, les fonctionnaires qui encourageaient à la grève générale étaient-ils eux-mêmes en grève déclarée (s’entend sans solde). Et ceux qui exhortaient fermement les commerçants à baisser leurs rideaux l’ont-ils fait pour leurs propres business ? Nous posons la question… Comme nous posons celle de savoir pourquoi des gens pourtant solidaires du mouvement ont-ils été invectivés, voire insultés à des barrages ? Il serait peut-être maintenant sage de « déposer » démocratiquement ces porte-paroles tourmentés (auto-désignés d’ailleurs) et mettre en avant de vrais leaders déterminés sans être des agités du bocal. Ils figeraient alors le mouvement jusqu’à la désignation du prochain gouvernement. Et surtout, ils mettraient à profit cette pause pour forger un vrai programme, avec toutes les communautés, ayant pour objectif un réel changement de statut de la Guyane. Ils ont deux mois...
La crise guyanaise en quelques tweets sur www.diogendarc.com