Le problème des squats et des constructions clandestines est à l’origine de nombreux problèmes en Guyane, principalement à Cayenne. Violences, trafics (drogue et armes), conflits avec le voisinage, prostitution, insalubrité… Parce que les pouvoirs publics représentés par la préfecture sont ou démunis ou incompétents (sans doute les deux à la fois), la population, exaspérée, en vient à approuver les raids illégaux et violents d’une milice.
Remarquons au passage que pour qualifier les 500 frères (ou grands frères, on ne sait plus), nous n’étions que quelques-uns à employer le mot « milice ». Pour la première fois, France-Guyane (l’unique quotidien papier du pays) l’a utilisé à la Une ! Dès la création des 500 frères (voir articles dans ce blog) nous étions plusieurs (trop peu), notamment sur les réseaux sociaux, à contester les actions de cette milice …
Les faits : mercredi soir 5 septembre, une bande d’énergumènes (en fait les 500 ou grands frères) ont voulu déloger par la violence des squatters. Ces derniers ont déposé plainte. De son côté, le Parquet a ouvert une enquête confiée au commissariat de police.
Plusieurs remarques et questions :
Pourquoi la milice n’est-elle pas dissoute ?
Une enquête confiée à des policiers dont plusieurs soutiendraient la milice…
Les services de renseignement agissent-ils en Guyane ? En effet, ce raid a été préparé. Les membres de cette milice sont-ils surveillés ?
Les élus, très souvent silencieux sur les activités de la milice, vont-ils demander des explications aux autorités françaises : comment en est-on arrivé là ?
Oui, pourquoi la Guyane française est-elle une zone de non-droit où on en vient à approuver et tolérer des hors-la-loi qui se substituent aux forces de l’ordre ?!
Mise à jour, lundi 10 septembre: Un leader des Grands Frères, José Achille, pourrait être placé en GAV dans la journée. Il avait également été un des meneurs du mouvement social de mars 2017.