Confetti de l’empire, la Guyane est aujourd’hui une communauté unique bancale, dirigée par des politiciens à géométrie variable et peu soucieux du bien-être de leurs concitoyens. Mais il y a pire, les préfets, les recteurs, les hauts cadres de l’Administration française s’y succèdent avec un turnover exceptionnel. Quand un fonctionnaire compétent se pointe, il reste juste assez de temps pour se voir remercier par une promotion en France. Mais, malheureusement, il y a plus d’incompétents que de surdoués ! Toujours est-il qu’est apparue il y a deux jours une bande de loustics se nommant les 500 frères. Adeptes des ratonnades et de l’autodéfense, ils ont tout bonnement défilé en ville, à Cayenne… Cagoulés! En plein état d’urgence ! IMPOSSIBLE de savoir si la préfecture de Guyane avait autorisé ou non cette manifestation soi-disant spontanée. En tout cas, non seulement la police n’aurait reçu aucune consigne pour intervenir, mais en plus le préfet a reçu une délégation de ces pitres fascisants ! Un des leaders du groupuscule a même eu l’honneur de passer à la télévision locale (Guyane Première, service public !) face à un « journaliste » particulièrement complaisant. Bon, ce qui devait arriver arriva : vendredi soir (17/02), le mouvement des 500 frères a entamé leurs premières expéditions punitives ! La préfecture de Guyane et le ministère de l’Intérieur vont-ils faire appliquer la Loi ? À savoir :
— Enquêter sur la formation de se mouvement à caractère factieux.
— Pourquoi ce mouvement a-t-il pu défiler avec des hommes masqués en pleine ville (Cayenne) avec ou sans autorisation préfectorale, et surtout pourquoi n’y a-t-il eu, à notre connaissance, aucune poursuite ? L’état d’urgence est étendu à la Guyane depuis novembre 2015...
— Qu’est-ce qui a motivé le préfet à recevoir une délégation des 500 frères, en grande tenue, sourire en bandoulière ?
Naturellement, la population est exaspérée par la violence dans ce « département/région » où on achète souvent la paix sociale pour lancer des fusées, où la base de Kourou renvoie une image en totale inadéquation avec la réalité : un chômage record, une absence flagrante de vraie politique éducative et culturelle, un manque infernal d’effectifs aussi bien dans la police que dans la gendarmerie sans parler de la justice, un entre-soi administratif facilitant les passes droit et surtout un laisser-aller justifié par une spécificité guyanaise qui arrange tout le monde… Il faut à la Guyane des hauts fonctionnaires aguerris, des cadres supérieurs attentifs et compétents. Beaucoup le répètent en boucle, mais on a souvent l’impression que toutes les revendications de bon sens s’écrasent sur un mur de mauvaise foi, d’inepties et d’impérities ! En attendant, si rien n’est fait pour dissoudre et poursuivre en justice ce mouvement des 500 frères, la Guyane risque de s’enfoncer encore un peu plus dans la violence.
Capture d'écran rajouté le mardi 21 février...