Que les riches bâtissent leur bien-être sur le mal être de la grande majorité de la population est déjà parfaitement odieux. Mais ce n’est pas tout.
Tout ce que nous dépensons finit dans les poches des riches, soit directement, soit indirectement.
Directement, évidemment, quand nous leur achetons leurs produits. Et indirectement quand nous achetons à des producteurs indépendants qui ont eu besoin des machines produites par… les riches. Indirectement aussi quand nous payons des taxes sur ce que nous achetons, ou quand nous cotisons à divers organismes d’état, ce que nous appellerons ici du terme générique d’impôt.
Cet impôt duquel les riches ont le privilège d’être exonérés permet de créer des infrastructures, voies de communication et de télécommunication, qui leur permet de commercer librement et non faussement.
Il permet de former du personnel, manuel ou intellectuel, qu’ils vont exploiter afin de s’enrichir librement et non faussement.
Il permet de former des médecins qui vont donner des antibiotiques à ceux que le travail rend malades afin qu’ils puissent continuer à travailler, librement et non faussement.
Il permet d’entretenir des forces de leur ordre qui vont éborgner, librement et non faussement, ceuelles qui réclament un partage des richesses.
Il permet de former des journalistes qui vont informer objectivement, c’est-à-dire de leur seul point de vue, librement et non faussement.
Bref, cet impôt, payé par tous mais duquel ils sont exonérés, leur permet de s’enrichir encore davantage. Mais en devenant plus riches, les riches ne sont pas seulement plus riches : ils deviennent plus puissants. En devenant plus puissants, ils augmentent leur pouvoir de nuisance. D’un point de vue écologiste, certes, mais pas seulement. Nous les voyons investir dans les médias et dans l’édition, c’est-à-dire dans les moyens de contrôler la pensée. Cela a déjà été dit mille fois, mais on ne le dira jamais assez : le riches menacent la démocratie. Et ils l’ont déjà sérieusement entamée.
Que faire ? Malheureusement, pas de remède miracle à proposer. Mais nous pouvons appliquer au maximum ceux que nous connaissons déjà : consommer le moins possible, favoriser les circuits courts, éviter les crédits, soutenir les médias indépendants (si vous avez de nouvelles idées, elles sont les bienvenues!)…
Chaque billet de banque est un bulletin de vote.