Comme beaucoup d’entre nous, j’ai été choqué par les « purges » au sein de LFI. Puis les choses n’ont plus paru aussi simples qu’elles semblaient l’être.
Je ne reprendrai pas ici des éléments que tout le monde connaît, de la haine inextinguible du bloc bourgeois envers le chef de la gauche qu’il appelle « radicale », même si elle n’est que tout simplement réformiste, ni les mensonges visant à diaboliser ce seul véritable adversaire, ni les excès du chef lui-même. Mais il semble important de recontextualiser les « purges », parce que finalement il en va de notre avenir à nous, les riens.
Dans mes tentatives d’aller au-delà des apparences qui m’avaient d’abord heurté, j’ai lu des billets qui m’ont rappelé les tentatives de construction d’un bloc de « gauche » sans LFI. J’ai appris les liens des « frondeurs » avec l’homme d’affaire millionnaire Olivier Legrain. J’ai écouté les vidéos (sur youtube) de Danny et Raz ou de Cass Andre qui exposent une stratégie des sociaux démocrates visant à dévitaliser un gauche de transformation, celle de Jean-Luc Mélenchon justement. Je ne possède pas assez d’éléments pour savoir si ces vidéos visent juste ou étalent de pures élucubrations, même si elles paraissent tout à fait plausible sur le fond : nous constatons tous les jours que le bloc bourgeois est prêt à tous les coups tordus pour conserver ses privilèges. Bref, il voudrait nous refaire le coup de la social démocratie. Avec Hollande premier mnistre? Mais peu importe, en fin de compte. Car les conclusions à en tirer sont celles que l’on connaît déjà :
1 Sur le papier, les fascistes ont gagné les élections, et vont disposer d’un état dévoyé par Macron, taillé sur mesure pour être aussi autoritaire que possible, avec la police la plus violente d’Europe, cautionnée par un appareil judiciaire qui fait souvent preuve d’une immense mansuétude face à ses crimes. Mais rien n’est écrit à l’avance, et nous n’avons d’autre choix que de soutenir de toutes nos forces le NFP afin de remporter les élections et éviter le pire.
2 Voter ne signifie pas déléguer sa souveraineté, mais élire des représentants. Quel que soit le résultat des élections, il nous faudra les surveiller comme le lait sur le feu car l’histoire montre qu’on ne peut pas leur faire confiance. Et si quelque chose doit déborder, il faudra que ce soit nous et pas eux.