Nous vivons dans un pays sous le régime de la démocratie représentative. Il semble que notre président l’ignore. Commençons par un rappel des définitions. Démocratie signifie : gouvernement par le peuple pour le peuple. Représentative signifie : le nombre de citoyens étant trop élevé pour participer aux délibérations, ils confient un mandat, c’est-à-dire un programme de gouvernement, à des représentants. Ça, c’est pour les principes. Dans la réalité, il arrive trop souvent que ces représentants, tenus par ce mandat, se prennent toutefois pour des chefs une fois élus, ce qui signifie qu’ils brisent le contrat démocratique et, au lieu de gouverner pour le peuple, gouvernent contre le peuple.
Venons-en à la situation actuelle. Après les élections législatives, aucun groupe n’a la majorité absolue, mais l’on peut dire que le NFP a gagné les élections dans la mesure où il est arrivé premier (désolé d’écrire de telles évidences, mais elles ne le semblent pas pour tout le monde). Par contre, au vu du score du parti présidentiel, il est incontestable qu’une majorité absolue de Français.es rejette la politique menée depuis 7 ans et que, par conséquent, elle doit être abandonnée.
Aucun groupe n’ayant la majorité absolue, le groupe le plus nombreux doit gouverner suivant le mandat qui lui a été confié. Dans l’idéal, les citoyens ayant voté pour lui peuvent seuls décider s’il ne faut appliquer que le programme, quitte à tomber, ou s’il vaut mieux rechercher une coalition, quitte à faire des concessions. Dans les faits, on voit mal comment cela pourrait rapidement se mettre en place.
Mais nous n’en sommes pas là : Macron a décidé de bafouer la démocratie. Non seulement il refuse de nommer une première ministre issue de cette majorité relative, non seulement il maintient un gouvernement qui n’a plus aucune légitimité, mais en plus il tente de dévoyer des députés socialistes (il sait où chercher les parjures) afin de les associer à une coalition qui continuerait d’appliquer son programme, celui-là même qui a été largement et incontestablement désavoué par le peuple. Il cherche donc à gouverner contre le peuple. Il ne veut donc pas gouverner, mais imposer, soumettre et écraser. Sans doute redoute-t-il aussi un vrai gouvernement de gauche qui aurait l’adhésion du peuple.
Face à une telle situation, nous ne pouvons pas rester inactifs. Nous devons nous mobiliser pour imposer notre première ministre, la seule qui soit légitimée par les urnes. Des pétitions circulent déjà pour réclamer sa nomination. Mais sans doute en faudra-t-il davantage pour faire plier celui qui se dresse contre la démocratie. Les jeux olympiques semblent un moment propice pour faire valoir notre revendication avec les armes qui sont les nôtres : manifestations, grèves, casserolades, etc.