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Billet de blog 21 octobre 2016

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Les effets des pesticides : une réelle envie de les évaluer ?

Le Dr Borhane Slama, chef du service d'oncologie-hématologie du centre hospitalier d'Avignon, a eu la surprise de voir un refus de soutien financier de son projet de recherche hospitalière par le ministère de l'agriculture.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Je suis tombé sur un article de journal surprenant lors de ma veille hebdomaire professionnel, et qui me fait réagir.

http://www.laprovence.com/article/edition-vaucluse/4158051/pesticides-et-cancers-des-chercheurs-crient-a-la-censure.html

A une époque où la population générale cherche a réellement connaitre les effets secondaires de produits utilisés en général (pesticides, médicaments, vaccins ...), il est dommage de constater de tel comportement.

En effet, si le projet n'est pas pertinent sur le plan scientifique, il n'aurait logiquement pas passé le stade de la commission scientifique. D'après l'article, non seulement elle a lu le projet de recherche, mais l'aurait même classé "prioritaire".

Le médecin chercheur semble avoir un pedigree pertinent sur le plan scientifique, tant par rapport à la pathologie étudiée (les hémopathies) que le fait d'avoir participé à d'autres enquêtes scientiques de grande envergure (voir Pubmed : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/?term=Borhane+Slama).

Le blocage de la situation semble donc venir d'autre part.

Que risque de mettre en évidence ce type de recherche scientifique ?

Au mieux rien, mais au pire des effets indésirables majeurs (des cancers du sang en l'occurence) sur des personnes exposées à l'utilisation de pesticides.

A une époque où se développe des comportements niant l'existence du darwinisme et du bienfait des vaccins pour l'humanité, cette réaction d'une extension gouvernementale, si elle est confirmée comme s'appuyant sur peu d'argument de réponse comme il est indiqué dans l'article, ne fait que renforcer des comportements de méfiance de la population générale vis-à-vis de la Science.

Non pas par défaut des scientifiques (dans le cas présent, ils sont chauds-bouillants), mais par blocage d'une structure gouvernementale sensée soutenir des projets de recherche, et dont on se demande si des pressions par des lobbies n'ont pas été activé.

Le jour où une structure scientifique arriverait, malgré les obstacles, à prouver que des pesticides sont toxiques à long terme sur les personnes les utilisant, marquerait les esprits des membres de population générale : "mais pourquoi on ne s'en aperçoit que maintenant ?", "le monde médical devait bien le savoir", et tout cela ne fera que renforcer une tendance forte actuelle de comportement parano.

C'était juste un coup de gueule du vendredi.

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