Récemment élue la première ministre d'entité serbe de Bosnie-Herzégovine, Zeljka Cvijanovic a utilisé des méthodes musclés pour connaître l'identité de la personne qui a donnée l'enregistrement de sa conversation compromettante avec une collaboratrice, aux journalistes du portal sarajevien "Klix".
Barbie piégée, journalistes battus
Immédiatement publié par ce web magazine, la preuve sonnore de la corruption ambiguë, prononcé par la politicienne élue avec une majorité très serré de deux voix, fut reprise dans toute la presse régionale.
Zeljka Cvijanovic, surnommée "Barbie balkanique" a cause de sa grande taille et cheveux coloriés en blond a été enregistré par un inconnu, proche du pouvoir serbe de Banja Luka, peu avant éléctions. Durant la conversation, la cheffe du gouvernement a clairement exprimé l'urgence d'achat de députés, siègant au parlement de la RS de Bosnie-Herzégovine. Leurs voix ont été indispensables pour assurer son statut politique et celui de Milorad Dodik, réélu à la presidence de la plus petite entité du pays.
La ministre a porté plainte contre magazine "Klix" qui a selon elle, entravé la loi en rendant publique sa conversation privée! L'affairé nommée "Enfoirés" car la présidente du gouvernement serbe a décrit des députés comme tels, n'a pas été suivie d'une enquête contre- corruption. La police a arrêté plusieurs journalistes du portal, qui a relevé la vérité.
Après plusieurs convocations au siège du gouvernement de la RS et des voyages à Banja Luka, ville éloigné de Sarajevo plus de 700km où ils ont du témoigner 10 fois sous pression, journalistes de "Klix" ont vu entrer des membres de la police spéciale dans les locaux de leur rédaction. Le matériel informatique et edministratif fut emporté et rédacteur en chef, un Bosnique qui a eu du temps d'écrire sur la fenêtre :"Journalisme indépendant n'est pas un crime" a été sauvagement frappé par des policiers tout comme son adjoint, issu de la communauté croate ainsi qu'une jeune journaliste serbe.
Internationalisation d'événement
"Affaire Enfoirés" a vite dépassé des frontières balkaniques grâce à "New York Times", le quotidien de plus d'un million exemplaires qui a publié un long texte sur le sujet. Malgré l'intervention brutale de la police qui a complètement bafoué des droits de la presse bosnienne, des journalistes de "Klix", maltraités devant leurs collègues d'autres médias, n'ont pas découvert le nom du courageux individu qui les a informé sur l'achat des voix parlamentaires, réalisé par Zeljka Cvijanovic. Apparemment avide du pouvoir, la première ministre de la République Serbe est prête à tout pour l'obtenir.
Djenana Djana Mujadzic