Haro sur Pascal Cantin, un ministre délégué de la République coupable de respect pour le Mali et pour l'Afrique
Qui peut ignorer ce que la Mali doit à la France qui revendique haut et fort mener, à son initiative et quasiment seule, une Guerre au Mali ! Six glorieux combattants des forces françaises tombés sur le champ d'honneur alors qu'il n'y eut aucune victime en guerre libyenne menée par la France au sein de l'OTAN. Y aurait-il meilleure preuve de l'engagement militaire de la France, spécialement dans ses anciennes colonies restées par la force des choses sous son contrôle dans tous les domaines !
Contrairement à d'autres collègues qui n'hésitent pas à voyager en avion aux couleurs de la République, un membre du Gouvernement français, un simple ministre délégué, non pas à l'armement, à la défense ou aux finances, mais simplement au développement, le Sieur Pascal Cantin, modeste comme personne, part en voyage officiel avec une délégation de son département ministériel, sur un vol régulier. Ce faisant, il s'aperçoit que le vol qu'il prenait, servait en même temps de vol de reconduite au Mali, accompagnée par les agents des forces de l'ordre.
Il ne dispose d'aucune information sur le personnage expulsé de France, ni sur les motifs ou l'urgence de cette reconduction aux frontières ni sur la gravité des crimes commis par le reconduit aux frontières, des procédures, du ou des jugements dont il aurait fait l'objet, ni sur d'éventuels séjours en prison, ni d'aucune information justifiant son expulsion.
Monsieur Cantin, n'écoutant que sa conscience refuse de s'embarquer sur le vol et ses collaborateurs sollicitent une mesure d'arbitrage du super et omnipotent décisionnaire en matière d'exécution des expulsions, le Ministre de l'intérieur, faisant valoir qu'un membre du Gouvernement français ne peut débarquer au Mali, un pays ami, sauvé in extremis par les forces armées françaises, mais sensé être un pays souverain, avec dans ses baggages un citoyen malien expulsé ! Que n'auraient-ils pas trouver à dire les médias maliens, pour autant qu'ils existent et qu'ils aient une capacité, voire une liberté d'expression ? Le Ministre de l'intérieur décide que l'expulsé doit prendre ce vol et non le suivant et que le sous-ministre n'a qu'à se plie à la décision, sous-entendant que le Mali ne survit que parce que la France le veut bien !
Ce matin, l'équipe des GG sur la Radio RMC tout comme les auditeurs intervenant dans les débats, tous étaient unanimes pour demander la démission immédiate de ce pauvre Cantin qui a daigné s'opposer à une décision d'expulsion fondée et qui est tenu par le devoir de solidatité gouvernementale laquelle ne s'applique qu'à lui. Il est vrai que les illustres animateurs de RMC n'ont pas dû être confrontés lors de leurs déplacement à des devoirs de respecter les raisons d'Etat qui exigent qu'un représentant de la République en voyage officiel ne peut se permettre d'humilier la dignité d'un pays souverain, même occupé par les forces militaires d'intervention du pays qu'il représente.
Il y avait des solutions simples et immédiates à la portée de n'importe qu'elle autorité habilitée, sans déranger sa majesté le Ministre de l'intérieur, celle par exemple de reporter de quelques heures le voyage du délinquant ou criminel expulsé pour ne pas brouiller le message de la visite officielle de Monsieur Cantin.
Il faut croire que malgré toutes les atrocités qu'a commis le jeune malien reconduit, il n'aura pas été considéré comme un expulsé belliqueux ou dangereux puisque seuls deux agents des forces de police l'accompagnaient sur le vol. Beaucoup de voyageurs sur ce genre de vol, peuvent témoigner de reconduites aux frontières, autrement plus encadrées, avec une demi-douzaine d'agents musclés, avec s'il vous plaît, un superviseur, caméra embarquée pour rendre compte, le cas échéant, de la dangerosité de l'accompagnement !
Les GG de RMC, leur débats récréatifs et enfantins peuvent être attractifs, mais sur ce coup franchement c'est nul !
Consulter aussi un précédent message sur le sujet : http://blogs.mediapart.fr/blog/djilali-benamrane/300413/pascal-canfin-une-conscience-citoyenne-au-dessus-de-la-solidarite-gouvernementale