10 septembre : Petite défaite des va-t-en guerre, victoire furtive des partisans de la paix
Il est des moments où les événements se vivent avec anxiété de jour en jour sinon d'heure en heure.
Les autorités françaises n'attendaient que le feu vert de leurs alliés étasuniens pour aller punir comme il se doit l'épouvantable dictateur qui sème la terreur sur les populations syriennes. A croire l'observatoire de la rébellion syrienne et les forces de paix, de liberté et de progrès, martyrisées, quelques 150 000 tués par les forces du dictateur, aucune victime due aux combattants de la rébellion et des puissantes forces en conseil, en armements et en moyens financiers d'accompagnement des protecteurs occidentaux et arabes. Plus de deux millions de déplacés et d'émigrés pour cause de guerre, un pays en déperdition à la grande satisfaction de certains.
Miracle, après plus de deux années d’atermoiement et de pourrissement d'une situation meurtrière pour l'ensemble de la population syrienne, le parlement de Grande Bretagne refuse l'implication de ses armées en Syrie. C'est une révolution dans la pratique des relations internationales, des rapports de force et de disctature des médias au service des puissants, Un effet immédiat considérable le Président étasunien consulte son parlement. Autre miracle, dans la foulée, l'allié russe du dictateur syrien propose une solution qui a désarçonné rebelles syriens et protecteurs franco-étasuniens : la mise sous contrôle des stock d'armes chimiques et leur destruction sous contrôle. Face à la réprobation de son opinion publique et au risque d’essuyer un camouflet de son Parlement, le Président américain temporise et son homologue français est momentanément stoppé dans son élan guerrier.
Une solution politique qui aurait pu être mise sur la table depuis des mois si on cherchait à créer un contexte de paix et non de guerre. D'autres solutions politiques existent que les va-t-en guerre ne veulent examiner, proposer et imposer (Etats, ONU, G20 et autres Directoires auto-proclamés.
Cela ne va pas peut-être durer et il faut faire confiance au lobby de la guerre et du commerce des armes, pour reprendre ses initiatives pour que la destruction humaine, des infrastructures et des modestes moyens de ce petit pays, simplement parce qu'il est un allié d'un autre pays qu'on veut supprimer de la carte du monde l'Iran et lorsque cet objectif sera atteint la paix et la sécurité ne régneront pas sur terre.
Les citoyens du monde tout comme l'ONU, son Conseil de sécurité, les fabricants et commerçants en armements à usage individuel, collectif, de destruction sélective ou massive peuvent se frotter les mains, l 'avenir du monde est propice aux situations de guerre et d'insécurité qui permettent de distinguer les maîtres du monde de leurs valets et des gouvernants et sociétés qui en dépendent.
Il est du domaine de la guerre et de la paix comme de celui de l'espéranto comme langue mondiale alternative à la domination de l'Anglais, des rêves qui ne sont pas prêts à se réaliser.
