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Les militantes féministes juives ont prié devant le Mur des lamentations à Jérusalem
Pour la première fois, les féministes juives ont investi, le 11 mai, le Mur des Lamentations à Jérusalem pour y exercer un droit de prier comme les hommes, là où elles veulent , comme elles veulent et quand elles veulent. Les mouvements ultra-orthodoxes ont bien tenté de s'opposer à l'initiative qui n'aurait pas pu avoir lieu sans un encadrement des forces de l'ordre. Il s'agit d'un acte sans précédent dans un pays où les atteintes aux fondements religieux étaient d'emblée vouées à l'échec, tant est réelle la puissance des forces ultra-orthodoxes dans l'encadrement de la société israélienne. Apparemment, les forces de police se sont impliquées dans cette opération hors du commun, non sans rappeler l'engagement difficile des forces armées lors de la restitution de la Bande de Gaza aux populations palestiniennes.
Les femmes israéliennes ont posé un acte à saluer et à diffuser pour l'exemple et il faudrait rêver d'organisations féminines dans les pays musulmans qui imposeraient des dispositifs qui organisent la prière derrière les hommes alors qu'on peut imaginer des architectures qui organiseraient des espaces femmes/hommes alignés au même niveau en attendant de permettre aux femmes dignes du statut de conduire la prière. Pour l'instant, les femmes musulmanes ont payé un lourd tribu en jouant un rôle déterminant dans l'émergence du Printemps arabe ; elles n'ont pas tiré l'avantage escompté dans le rapport de force dans la direction politique des pays affectés. Il semble encore moins où elles pourront peser sur les débats politiques et religieux.
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