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Les soldats tchadiens commencent à quitter le Mali
Le Tchad dont les troupes ont été fortement impliquées en appui encadré dans l'opération Serval des forces françaises au Mali a accueilli dans la liesse le retour triomphal des premiers contingents d'intervention. Les médias euphoriques rendent compte d'une manifestation populaire à Njamena avec un défilé de 700 hommes et de 400 véhicules preuve de la force de frappe d'un pays fier d'accéder au statut de pays africain disposant d'une armée capable de le défendre et de défendre à l'extérieur de ses frontières des pays amis en difficulté. Gageons que ces valeureux soldats auréolés d'un si grand prestige ne vont pas retourner de gaieté de cœur croupir dans leurs casernes. La France et l'Europe entendent muscler les armées des pays de la CEDEAO se déployant au Mali, armées qui seront célébrées lors de leur retour dans leurs pays respectifs, rehaussant par ce moyen la pertinence des idéologies de guerres défensives, préventives, de prestige et de domination.
L'Afrique aujourd'hui a-t-elle besoin d'armées de combats, de parades ou pire encore de domination de leurs concitoyens et qui ne pourront jamais, quoi qu'il advienne, rivaliser avec les armées des pays occidentaux ou ne serait-il pas plus judicieux de les inciter à focaliser les ressources humaines sur la mise en valeur des ressources naturelles pour répondre aux besoins de croissance et de progrès des populations et pour mettre un terme à la poursuite d'interventions coloniales qui ne visent que la poursuite du pillage des richesses et la mise sous tutelle du Continent ?
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