Les dessous du déploiement des forces armées françaises au Mali
Beaucoup s'interrogent sur l'efficacité incontestable du déploiement des forces française au Mali, des victoires réelles emportées sur les menaces des mouvements islamistes et djihadistes qui menaçaient le Sahel et sur l'Agenda mouvant et imprécis du retrait hypothétique de ces forces déployées au Nord du Mali. En tout état de cause et même si le retour des militaires français et de la partie aérienne des armes d'intervention a commencé, on sait aujourd'hui qu'un milliers de soldat qui plus est des forces spéciales resteront aussi longtemps que nécessaire. Admirons le style !
Les commentaires ci-après d'une voix d'un leader tchadien interviewé par un média sibérien venue de Russie nous propose des clefs d'une analyse alternative. Il n'est pas dans nos traditions de prêter attention aux dires et aux manipulations des Médias de l'Est ''satanique'', mais les élections présidentielles en Algérie s'approchant et le Président en repos d'agrément au Val de Grâce à Paris, lorgnant sur un quatrième mandat sans pour autant mériter le qualificatif digne du seul dictateur syrien dont le pays s'écroule, peut-être qu'il y a là matière à ouvrir grands les yeux et les oreilles sur les domaines d'extension de l'état de guerre permanente:
LA VOIX DE LA RUSSIE
Mali. Vers une mainmise sur l’Algérie ?
Une interview du Dr LEY-NGARDIGAL Djimadoum, réalisée par Françoise Compoint le 30.04.2013
La Voix de la Russie. « Des articles sporadiques du Monde et du Figaro décrivent une armée française qui semble s’enliser de plus en plus dans un conflit dépassant largement la chasse aux islamistes. Certains experts parlent ouvertement d’un resserrement de l’étau autour de l’Algérie, prochaine victime des Printemps arabes. Partagez-vous cette vision ?
M. Ley-Ngardigal. Je suis tout à fait de l’avis de ces experts. En effet, dès le début des opérations, en Lybie d’abord, j’avais déjà prévenu que cette opération contre Kadhafi pourrait déboucher sur le Sahel. Et nous sommes donc arrivés au Mali - conséquence directe du renversement et de l’assassinat de Kadhafi. Vous savez sûrement que dans les années 58-62, il y avait un plan français qu’on appelait le plan Peyrefitte, du nom de l’ancien Ministre français, qui consistait, une fois l’indépendance de l’Algérie acquise, à réserver une partie du Sahara à la France. C’est bien ce plan qui est mis en ce moment en route. On le voit sur les faits suivants : depuis l’intervention des troupes françaises au nord-Mali, l’armée malienne n’a pas le droit de mettre le pied à Kidal, par exemple. Dans cette région du nord-Mali il n’y a que les troupes françaises et leurs supplétive, c’est-à-dire l’armée tchadienne qui supervise ses plans. Que cachent ces plans qui consistent à empêcher l’armée malienne, l’armée d’un pays souverain, de contrôler l’intégralité du territoire et du pays dans son ensemble ? Le nord-Mali a pour frontière l’Algérie. Cette partie frontalière est contrôlée de surcroît par le MNLA, ce mouvement qui a des accointances avec la France qui a bien laissé les troupes touaregs venues de Lybie traverser toute la Lybie, tout le Niger pour se rendre au nord-Mali et proclamer plus tard la République de l’Azawat. Vous voyez donc qu’il y a une accointance entre la France, le MNLA et le plan Peyrefitte contre l’Algérie.
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