le cas de l'usage prohibé des armes à l'uranium ''appauvri''
Selon le Droit International sur le contrôle des armements, les armes à l’uranium « appauvri » sont illégales..Il suffit de se référer aux dispositions de la Convention de LA HAYE de 1899 et 1907, de GENEVE de 1925 et 1949, à Charte de NUREMBERG de 1945, à la Convention des Nations Unies du 10 octobre 1980 dite « Convention des armes inhumaines »). Ce type d'armes n'a pas encore fait l'objet de dispositions expresses du genre de l'interdiction de l'usage des armes chimiques en vigueur de puis 1993, celles des armes à laser aveuglantes depuis 1995, celles des mines anti-personnelles datant de 1997, ou plus récemment celles sur les armes à sous minutions promues en 2008.
Pour ce qui concerne les armes à l'uranium appauvri, il s'avère que les forces armées françaises profitent depuis le 11 janvier 2013 de leur totale liberté d'intervention au Mali, la 41ème guerre qu'elles mènent depuis la Seconde Guerre mondiale, seules ou en alliance avec les forces de l'Otan, pour exposer aux acheteurs potentiels d'armements de destruction massive l'arsenal impressionnant et les savoir-faire de leurs forces armées mais aussi les armes et le savoir-faire d'accompagnement. Mirages 2000, Rafales, et hélicoptères Tigres, ainsi que engins blindés au sol. Ces appareils utilisent chaque fois que nécessaire, les « munitions flèches » à l’uranium « appauvri », pour une destruction plus rapide et « efficace» des cibles civiles et ou militaires.
La caractéristique de l’uranium métal inclus dans le pénétrateur de ces armes est qu'il est plus dense que le plomb et de ce fait a davantage de capacité de traverser les blindages ou de pénétrer dans des bâtiments et autres abris en béton. Il est plus efficace et moins cher que le tungstène. Il ne s'agit pas de théories fumeuses puisqu'il est avéré que les armes de cette catégorie, des « munitions flèches » à l’uranium « appauvri », produites et commercialisées par une cinquantaine de pays, ont été utilisées dans des conflits en ex-Yougoslavie, en Bosnie, en Serbie, au Kosovo, en Afghanistan, en Irak, en Libye, au Liban, souvent dans des interventions décidées et normalement sous contrôle du Conseil de sécurité de l'ONU
Il s'agit d'armes radioactives à effets dévastateurs et sur le long terme, capables, en plus de leur morbidité directe et immédiate, de polluer des sols, des eaux et de l’air pour plusieurs siècles, d'affecter l'ADN et de provoquer des problèmes importants de morbidité et autres maladies et malformations congénitales induites, de mortalité et d’apparition de malformations congénitales monstrueuses. Des armes produites à partir d'un déchet nucléaire radioactif « recyclé », issu de l’enrichissement de l’uranium destiné aux réacteurs nucléaires civils et militaires.
Les lobbys des grandes firmes de production et de commercialisation de ces armes de destruction massive et durable du vivant, entretiennent de puissantes campagnes de désinformation, qui présentent l’uranium « appauvri » comme un produit anodin, permettant aux pays producteurs et utilisateurs de telles armes, comme la France, de se dispenser de toutes responsabilités de prise en charge des coûts de décontamination.
Dans le cadre d'une réforme en profondeur des institutions multilatérales en charge de la gestion d'un monde à construire de paix et de sécurité garanties aux populations du monde entier et de sauvegarde de l'environnement, l'interdiction de la production, de la commercialisation, du stockage et de l'usage des armes à l'uranium enrichi soient définitivement proscrits et les stocks existant détruits.! Cela implique des textes du droit international, des institutions d'application de ce droit et une éducation civique de responsabilisation individuelle et collective, afin de donner aux futurs citoyens du monde la capacité, le droit et le devoir de dénoncer et de sanctionner les contrevenants à ces dispositions.
Pour plus de détail, Cf l'Article '' La France utilise au Mali des armes à uranium appauvri'' de Thierry Lamireau - 8 février 2013 , . sur : http://www.reporterre.net/spip.php?article3816