Les arabes à l'honneur en juin 2013 ?
L'Institut du Monde Arabe (IMA) organise les 4 et 5 juin à Paris, deux journées de commémoration du Centenaire du Premier Congrès du Monde arabe, surnommé à l'époque : Congrès du monde arabo-syrien , preuve s'il en était besoin de l'importance que représentait alors ce pays dans cet ensemble. La rencontre portera sur : « Un Siècle de Nationalisme Arabe : Bilan Critique et Perspectives d’Avenir ». Une manifestation opportune en ces temps de chambardements et d'incertitudes qui affectent douloureusement les populations des ensembles arabes et musulmans.
Les organisateurs ont souhaité rappeler qu'en 1913, à la veille de la Seconde Guerre mondiale et en pleine décomposition de l'Empire turc, des mouvements nationalistes arabes œuvraient déjà à la légitimité et à la reconnaissance de pouvoirs en construction autour de l'émergence d'impératifs d'autonomie, voire d'indépendance d'ensembles historiques constitués, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et même en Turquie.
La rencontre ambitionne des échanges fructueux autour d'un bilan interdisciplinaire et critique de l’impacte du Nationalisme Arabe, tout au long du XX ème siècle.
Objectifs du colloque sont :
1. Souligner le centenaire de l’événement pour en réaffirmer l’importance.
2. Faire un bilan critique d’un siècle d’histoire du mouvement nationaliste arabe.
3. Analyser l’impact de ce mouvement sur la culture politique des sociétés arabes.
4. Réfléchir sur des perspectives nouvelles comme porte de sortie possible de l’impasse actuelle dans laquelle se trouvent prises les sociétés arabes.
5. Discuter des questions historiographiques liées à l’étude du mouvement nationaliste arabe.
Il serait intéressant d'évaluer, le moment venu, l'impact d'une telle initiative, dans un contexte de sociétés éprouvée par le printemps arabe, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient et encore en convalescence, incapable de gérer une guerre civile meurtrière en Syrie, lassées par des guerres religieuses chroniques entre Chiites et Sunnites au sein du monde arabo-musulman, entre arabes, chrétiens et juifs, etc.... Il existe en France et en Europe, une diaspora importante, établie ou récente, malheureusement, méprisée par ses gouvernements d'origine et engluée dans sa diversité et dans la haine instrumentalisée de ses composantes.
Peut-être que cette commémoration ne servira pas à grand chose et qu'elle sera occultée par les médias, au moins aurait elle le mérite d'avoir été programmée par l'IMA, quant au choix de la Capitale française pour l'accueillir ? Ça c'est un autre débat ! Amnesty internationale n'aurait-elle pas considéré Paris comme l'une des capitales les plus racistes du monde ? Nul besoin d'attendre un intérêt quelconque de la part des médias sur ce sujet dérangeant !