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Billet de blog 25 février 2013

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La Grande Guerre du Mali : Halte à la censure médiatique hermétique des forces armées françaises

La censure médiatique se lézarde !Dans un billet du 13 février intitulé : ''La Grande Guerre au Mali : une question aux obsédés par les guerres de toutes natures'', était soulevé en sous-titre un aspect de l'obscurantisme qui voile toutes situations de guerre, surtout celles dites timidement guerres asymétriques : « Comment peut-on évaluer l'impact des guerres en matière de désinformation, d'intoxication et d'abrutissement des foules ! »

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La censure médiatique se lézarde !

Dans un billet du 13 février intitulé : ''La Grande Guerre au Mali : une question aux obsédés par les guerres de toutes natures'', était soulevé en sous-titre un aspect de l'obscurantisme qui voile toutes situations de guerre, surtout celles dites timidement guerres asymétriques : « Comment peut-on évaluer l'impact des guerres en matière de désinformation, d'intoxication et d'abrutissement des foules ! »

http://blogs.mediapart.fr/blog/djilali-benamrane/130213/la-grande-guerre-au-mali-une-question-aux-obsedes-par-les-guerres-de-toutes-natures 

En ce 25 février, la censure totale que font peser les forces armées françaises sur la guerre qu'elles mènent au Mali et dans le Sahel se fissure. Certes, pour le moment de façon incidente puisque ce sont les Touaregs et plus largement les Azawadiens, populations installées depuis toujours dans le Nord Mali, hier considérées comme une composante des forces rebelles, islamistes, djihadistes, et soudainement reconsidérées comme des populations plus fréquentables, comme des forces alliées utiles à la cause et aux forces françaises

La Guerre propre que mène la France au Mali ne se résume pas aux deux victimes des forces françaises, mais comporterait des morts par dizaines et par centaines dans les rangs des forces d'appoint – tchadiennes, maliennes et de la CEDEAO, mais surtout des victimes en grand nombre, des pertes collatérales occasionnées par les bombardements aériens et par les héros de l'armée malienne prenant sa revanche sur les populations du Nord Mali, des citoyens soumis, de second ordre.

Des ONG internationales ont commencé à dénoncer ces abus et le 22 février, à partir de Kidal dans l'Azawad, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) informe dans un communiqué, qu'il a déposé une plainte auprès de la Cour Pénale Internationale (CPI)

.....   « Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), dûment mandaté par l’ensemble des chefs de tribus, de fractions, de villages, des chefs coutumiers et religieux représentant l’ensemble des populations de l’Azawad, toute régions confondues (Gao, Kidal Tombouctou), informe l’opinion nationale et internationale qu'il a déposé une plainte auprès de la Cour pénale internationale (CPI) contre les autorités de transitions et le commandement militaire du Mali.

Des poursuites pour "crimes de guerre" et "crimes contre l’humanité" ont été déposées auprès de la CPI contre Monsieur Dioncounda Traoré, Président intérimaire du Mali, en tant que premier responsable de la République du Mali, ainsi que contre l’ensemble de son gouvernement intérimaire installé à la tête du Mali à la suite du putsch militaire de mars 2012.

Les responsables du commandement militaire de la République du Mali sont particulièrement visés par cette plainte et sont poursuivi pour "crime de guerre" et "crimes contre l’humanité" à l’encontre des populations civiles azawadiennes à la suite des massacres commis par les soldats de l’armée malienne sur l’ensemble des territoires sur lesquels elle s’est redéployée. On dénombre plusieurs centaines de civils sommairement assassinées, dont une infime partie a déjà été rendue publique et dénoncée par Human Rights Watch et Amnesty International. A ce jour, les saccages, les pillages, les viols et les assassinats se poursuivent impunément et ce, depuis le déclenchement par l’armée française de l’opération Serval le 11 janvier 2013.

Il est complètement intolérable que les troupes de l’armée malienne continuent, en toute impunité, à faire subir aux populations civiles de l’Azawad, en particulier contre les Touaregs et les Maures, des exactions en tout genre, allant du viol à l’assassinat sans que la communauté internationale ne réagisse fermement face à ces actes immoraux et criminels.

Nous rappelons que le MNLA n’a jamais usé de ces pratiques indignes et inhumaines. L’armée malienne ne sait être vaillante que contre les civils qui se sont retrouvés à leur merci contre leur volonté, sans qu’ils ne puissent compter sur aucune protection. Le MNLA demande, à cet effet, que les forces militaires internationales, en particulier françaises, qui ont ouvert la voie au redéploiement de l’armée malienne dans l’Azawad garantissent au minimum la protection des civils azawadiens en exerçant, de toute urgence, un strict contrôle sur les soldats de l’armée malienne.

Un bilan des exactions maliennes, depuis le 11 janvier, sera très prochainement publié sur le site officiel du MNLA.....

Gageons que la CPI s'il advenait par miracle qu'elle se saisisse de la question, sera des plus clémentes à l'égard de toutes exactions commises par des alliés de la toute puissante France, Patrie des droits de l'homme quand ils sont opposables aux forces du Mal !

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