Jour J+19, Victoire historique des troupes françaises et des voix timides qui osent protester contre l'intervention.
Avec la prise de Kidal, confirmée en ce jour, les principales villes du Nord Mali sont libérées. Cela aura été plus rapide que ne pouvaient l'espérer les plus fins analystes des stratégies de guerres y compris les guerres des temps modernes, celles dites asymétriques. Les forces d'occupation se sont évaporées, en partie enterrées dans le sable par des bombes, en partie terrées en des lieux précaires, en partie ralliées aux forces libératrices.
Les médias se sont plaints des contraintes subies pour couvrir plus objectivement les événements et rendre compte des pertes rebelles mais aussi éventuellement des pertes militaires et civiles non françaises puis-qu’à ce jour on ne déplore aucun mort ou blessé dans les rangs des forces françaises à l'exception d'un officier, le premier jour de l'intervention ! Les règlements de comptes inter-ethniques inquiètent les autorités françaises désireuses de conserver un caractère de propreté et de dignité à leur intervention et à ses conséquences.
La France seule, -militairement au moins -, aura remporté une victoire qui constituera une source documentaire pour des livres et des films, aura eu l'occasion de montrer au monde ses capacités militaires pour gagner des guerres en tous lieux et pour tous motifs - religieux, de prévention, de punition, de prestige, de lobby pour l'armement ou pour le savoir détruire des hommes et des biens.
Ce faisant les idéaux de paix s'éloignent et les opportunités de guerre se multiplient, ce qui donne encore plus de pertinence à celles et à ceux qui plaident pour la refonte urgente, profonde et globale de l'ONU !
Heureusement que ça et là, dans l'unanimité favorable à la guerre française au Mali, des voix s'élèvent au nom des droits humains pour dire NON à la guerre au Mali ! et voici un lien pour une analyse qui vaut le détour.