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Billet de blog 30 août 2013

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La Syrie et l'incroyable rupture des us et coutumes dans les pratiques démocratiques mondiales

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Des moments historiques rares qu'on peut applaudir sans modération

Nous vivons des moments historiques qui incitent à sortir de comportements de prudence, de recul, d'excès de rationalité, pour se positionner dans le feux de l'action, quant à tels ou tels actes posés par ceux qui nous gouvernent, ceux qui président à la destinée de l'humanité.

Aujourd'hui en Syrie comme hier en Afghanistan, en Irak, en Libye ou au Mali, L'échec est flagrant du Système de l'ONU et de son Conseil de sécurité qui n'ont pas su anticiper et imposer la paix, pire, ils l'ont accompagnée voire légitimée à posteriori. Pourtant, ils ont été mis en place à l'origine en tant que pouvoir des Nations, des peuples, des citoyens du monde, mais ils se sont vite accaparés d'autorité par les puissances victorieuses de la Seconde Guerre mondiale, détentrices du droit de veto au sein de ce Conseil, aux décisions sans appel dans les différends de portée mondiale. Ce sont ces mêmes puissances qui ont organisé la dictature des États membres du Système, domestiqués dans leur écrasante majorité. Ce sont elles qui veillent à ce que les progrès de l'information et la communication servent principalement la réalisation de leurs seuls intérêts.

L'ONU et le Conseil de sécurité avaient pour mission de construire la paix et la sécurité collective pour que le progrès puissent profiter équitablement à tous les hommes sur terre, appelés à vivre dans le respect mutuel, la coopération et la solidarité. Force est de constater que ne cessent de se multiplier les guerres de toutes natures, officielles ou occultes, y compris les guerres punitives, les guerres d'ingérence, les guerres d'opportunité, pour déstabiliser tel ou tel pays, telle ou telle expérience politique, économique ou sociale qui ose sortir du formatage imposé par ces puissances dominatrices, sources d'une pensée unique, rationaliser par les responsables et experts de l'ONU et martelée par les médias aux ordres.

Le 29 août deviendra peut-être une date historique. La chambre des communes en Angleterre n'a pas suivi les propositions de va-t-on guerre du Gouvernement britannique et a bloqué, momentanément les visées punitives du triumvirat américano-anglo-français, habitué d'intervenir sans risques là, quand, et comme il voulait le voulait. Et les terrains d'exercice guerriers que sont les pays africains et arabes sont disponibles pour servir de terrains de jeu pour les producteurs et commerçants d'armes, démontrer l'efficacité des nouvelles générations de ces armes destructrices sans réactions significatives de leurs peuples et des peuples victimes.

Le Parlement de la Grande Bretagne vient de poser un acte inattendu, tout à son honneur et à la gloire d'une nouvelle phase dans une pratique démocratique, plus attentive à l'opinion publique, à l'éveil de la conscience citoyenne.

On aurait espéré que ce soit le Parlement français qui aurait pu faire montre d'un tel discernement, mais ne gâchons pas un plaisir rare et rendons hommage aux Anglais, d'habitude si asservis à leurs cousins américains mais si imprévisibles et si prompts à saisir, avec tant délégance, des opportunités historiques pour donner de l'espoir à une humanité vivant dans l'impuissance, dans la désespérance.

Gloire au peuple syrien martyr, dans sa globalité, pro et anti Assad dont le règne n'a fait que trop duré et que cesse son cauchemar afin qu'il puisse dans l'union et dans la sérénité reprendre toute sa place dans la construction de la paix et de la sécurité collective dans la Régions agitée et de par le monde.

A cherchez à qui profite la poursuite des conflits et hostilités fratricides en Syrie, les fournisseurs d'armes, de conseils et d'appuis financiers, diplomatiques et politiques et l'on trouvera les vrais responsables, adeptes de jeux de guerres et de malheur des jeux où ils n'ont rien à perdre et tout à gagner.

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