La ZAD s’est transformée le temps d’un après-midi en université populaire, entre fanfare, matchs de foot, lancer de bombes à graines...
C’est dans ce cadre que nous avons eu l’honneur de recevoir la visite d’une certaine Professeure Isocèle. Son exposé a porté sur les incroyables résultats obtenus en matière de création d’emplois par le maire de Gonesse. La Professeure s'est appuyée sur une batterie de données. Sa démonstration a été ponctuée par les applaudissements enthousiastes d’une foule en liesse (12 personnes selon la Préfecture, 800 selon les organisateurs).
En bref, voici le bilan de toutes ces années d’engagement de la municipalité pour promouvoir l’emploi local et lutter contre le chômage.
En 17 ans (1999-2016), 3 337 emplois ont été créés, soit + 28,7 %.
Sur ces 3 337 emplois, seuls 178 ont bénéficié à des Gonessiens.
En parallèle, sur la même période, le chômage a augmenté de 20 % sur la ville de Gonesse.
Après avoir souligné ce tour de force : création d'emplois et augmentation du chômage, la Professeure a conclu en interrogeant son auditoire médusé : "Faut-il encourager ce maire à poursuivre sa politique en faveur de l'emploi destiné aux habitants ?"
Pour sa part, la Professeure a tranché en qualifiant cette politique d'"inutilité mégalopathique chronique". Sa conclusion a de quoi conforter les zadistes, opposés à la construction d'une gare en plein champ, destinée à desservir une ZAC, que les autorités locales soutiennent en invoquant toujours et encore la création d'emplois.
Les habitués du Triangle de Gonesse ont de suite reconnu sous la défroque de ce professeur clownesque, peut-être inspiré de feu Monsieur Cyclopède, l'émérite Jacqueline Lorthiois.
Je recommande vivement la lecture de la tribune qu'elle a donnée à L'Obs : "Les zadistes de Gonesse ont-ils raison de s'opposer à une gare en plein champ ?" (voir lien ci-dessous). C'est la synthèse la plus informée à donner à lire à quiconque se pose la question : "Comment des écolos peuvent-ils s'opposer à la construction d'une gare ?"