Ne serait-il pas temp de terminer la Révolution française ?
Commencée en 1789, elle court depuis des siècles, des pas en avant, puis des sauts en arrière. Mais elle avance, elle avance.
LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ
Là est la devise issue des Lumières, de la Kulturkampf et de l'avancée générale de l'Humanité que les Français ont choisi pour devise de leur État.
La Liberté est une avancée très fluctuante. Il aura fallu attendre les années 1970 pour que la moitié féminine de la Nation soit vraiment c'est à dire pécuniairement libre de ses actes. Actuellement la liberté de se vêtir est anachroniquement mis à mal. On vit un retour aux années 1890-1900 où les Religieux mais surtout les Religieuses sont contraintes de se vêtir - ou se dévêtir - à cause de la soi-disant Liberté. Pourtant la liberté de ne pas croire va de paire avec la liberté de croire. Les principes mêmes de la Laïcité (d'Aristide Briand) sont mis à mal par le Gouvernement actuel.
L'Égalité de tous les Citoyens indépendamment de leur sexe, de leur orientation sexuelle, de leur choix religieux, de leur origine sociale est en marche, mais pas encore aboutie. Quand on est une lesbienne noire musulmane (chiite) de banlieue (du 9.3) dont les parents sont de travailleurs précaires étrangers ont est foncièrement moins à égalité qu'un fils de PDG d'une boite du CAC 40 marié à une rentière fréquentant les cercles jésuites parisiens. L'Egalité de traitement par les Usagers du Service Publique est un vœux soit républicain mais surtout bien pieux.
La Fraternité est à géométrie variable. La République française a connu des périodes très fraternelles (les débuts de la Révolution, les guerres napoléoniennes...) mais aussi des statuts d'inferiorité (le Code Noir, le Code de l'Indigénat) des ratonnades voire des rafles organisées par l'Etat sous le Régime vichyste. Malgré tout, la Fraternité est inscrite dans le Droit national par la Sécurité Sociale (Assurances Maladie, Invalidité, Retraite...), le Droit des Réfugiés et Apatrides (Convention de Genève) mais surtout le Droit international dont le Droit européen.
En somme la République française est une belle avancée depuis la Monarchie de Louis XVI pré-révolutionnaire. Mais n'est-on pas à une étape de la Révolution. Une révolution en maths est un cheminement qui part d'un point pour revenir exactement au même point. Comme les Français ne sont pas que des êtres de logique - même si de Descartes à Cédric Vilani en passant par Pascal nous sommes plutôt rationnels - nous ne reviendrons pas à Louis XVI. Mais n'est'il intéressant de revenir à la Royauté tellement moins honnéreuse que la Présidence de la République. Et ce n'est pas le Citoyen Dosière qui dirait l'inverse. N'est-il pas temp de laisser le Peuple s'auto-gouverner sans monarque ; présidentiel aujourd'hui, royal hier ? La Nation n'est'elle pas prête à la Démocratie où la Chose Publique (res publica en latin) n'a plus besoin d'un chef que pour s'indentifier ? La Révolution française ne pourrait elle pas finir son chemin, s'accomplir ?