la dernière fois je remontais à un de mes premiers « « stages » d’interne pour à la fin de mon billet parler de théâtre médical : en fait(s), c'est du Grand Guignol avec des actes de barbarie, et dans un commentaire récent je parlais de déni institutionnalisé, car c’est bien ce que c’est (… quand y a pas inversion(s) des fautes) → le plus souvent avec des/les « Grands » Patrons - le patriarcat triomphal, à majorité masculine et viriliste, l’équivalent en élites « intellectuelles » « scientifiques » des gros bourrins de [la] base - qui sont les plus incompétents des « médecins » qu'on trouve dans les hôpitaux, des types et des spécialistes à qui les gens, malades et étudiant(e)s, arrivent sur des plateaux [techniques] pour qu’ils puissent se défouler dessus, nommés par des directions Bac + 2, cooptés par leurs copains tout aussi incompétents qu'eux : copinages, pistons, corruption etc. y a ça partout malheureusement … et encore plus avec la macronie : Macron™ est donc fils de neurologue et de « médecin »-conseil, a sans nul doute TB compris le mépris des « Grands Docteurs » pour les malades (des moins que rien(s), donc) et le profit qu'il était/est possible de faire avec … je suis en train de dévier un peu de l'histoire mais il s'agit bien de gros égos qui ont obtenu un titre et qui sont comme des gamins gâtés/tyranniques qui attendent de l'admiration et des remerciements tout le temps-de tout le monde - d'autant qu'ils sont plus nuls → comme ils les trouvent pas auprès des malades qui ont [déjà] d'autres soucis, ils frayent avec les cadres - qui ont des titres aussi, et qui ne connaissent rien à la médecine : ce qui a fini par la détruire complètement, du fait de leur soumission de longue date de petits garçons finalement, aux gestionnaires
bref en matières de Guignolades - mais de(s) comédies finalement sinistres, de déni(s) donc (s), d’inversions de responsabilités et de fautes, j'aurais pu remonter à cet été où déjà/même avant de commencer la fac de médecine - pour avoir aussi à bouffer, j'ai eu tort : j'ai perdu minimum 10 kilos payés des clopinettes en octobre, pas avant - j'ai bossé comme remplaçante de femme de ménage en gériatrie (j'avais moi aucun titre … déjà), j'ai eu un avant-goût de ce qui est oui, un système (non pas hospitalier, mais donc « patriarcal » : en faits, des petits garçons dans les âmes-de gros bourrins en pratiques, mais qui se prennent/et qu'on doit prendre pour des patriarches), vous vous rappelez, le « Grand » Patron qui se prenait (ou qui se prend puisqu'il est pas encore mort) pour un Grand Humaniste et qui n'arrêtait pas de me le seriner, le mandarin, en venant dans mon dos me coller sa grosse paluche sur mon épaule toutes les 2 secondes, vu que j'étais la seule à bosser avec une aide soignante titulaire d'origine … étrangère : tout le reste de l'équipe a passé les 4 mois de cet été-là où chose rare (pour eux/elles) j’ai été embauchée comme remplaçante (bien nommée puisque j'ai remplacé ... tout le monde), donc en salle de cafés et à hurler de rires pendant qu'à 2 on faisait toutes les toilettes, on se trimbalait des heures les pots à pipis de 10 litres (les personnes âgées ne faisaient plus cacas puisque, à l’autre bout de la vie, ils/elles non plus n’avaient plus à bouffer …) - bref on portait et du lourd, mais si on coupait aux brancardages c’est parce que c'étaient des grabataires qui restaient des mois (donc sans pratiquement manger et sans soins) couché(e)s sur leurs dos à attendre de mourir : une sorte de camp de concentration juste sans le travail, sans même l’infirmerie … et le type, le Grand Ponte [qui] n'arrêtait pas de revenir vers moi/foncer sur moi dès qu’il me voyait, de me guetter dans les re-coins sombres de couloir pour venir par derrière me coller son membre dessus pour m'expliquer x et x fois jour après jour pendant ces 4 mois de bagne, presque, qu'il était « donc » un « Grand Humaniste qui respectait tellement les personnes âgées » : je ne sais pas combien de fois j’ai pu/dû entendre cette phrase … chez ce type c'était vraiment une obsession - ou une méthode Coué comme je [le] dis : il voulait absolument être re-connu - jusque par la dernière des remplaçantes de « filles de salle » du dernier grade, surexploitée/pas payée/puis sous-payée, en tant que Grand Homme avec des Grandes Valeurs
il [me] ressassait littéralement ça, sorti à chaque fois de nulle part et donc des re-coins les plus sombres des couloirs, en venant me peser dessus de toutes ses forces à chaque fois qu’il me voyait (puisque j’étais la seule à courir dans les couloirs avec ma copine AS), alors que comme je vous l'ai dit x fois et pour commencer, à la Grande Visite une fois par semaine, en guise de Grand Spectacle comme je l’ai dit au début du présent billet, il venait arracher les pansements à vif donc sur des escarres absolument monstrueuses (les escarres qui sont des plaies délabrantes créées par la pression continue sur des tissus assez ischémiés chez des « patient(e)s » qui sont donc, dénutris et couchés dessus immobiles - le type d'ailleurs en guise d'enseignement, s'amusait à nous répéter aussi qu'« il ne faut jamais mettre quoi que ce soit sur une escarre, surtout pas le malade » c'est la formule consacrée - dans son cas, en deux mots - en gériatrie pour dire qu’il faut changer les malades de positions pour prévenir la formation de ces escarres ... alors que là, dans la lignée des meilleures écoles de torture(s) genre CIA … un peu tarte à la crème [aigre] donc, alors « même » que les gens étaient abandonnés sur leurs grabats à mourir à plats dos pendant des mois donc dans des souffrances atroces, avec des plaies creusant parfois jusqu'au sacrum) (sans même parler des « toilettes » faites par les équipes en titres, quand elles bossaient, qui étaient déjà du waterboarding) … et non seulement ça, mais il arrachait aussi et tout aussi brutalement les chemises d’hôpital quelquefois/non rarement sur des mourant(e)s ne pouvant plus que faiblement gémir, en ouvrant les portes à la volée pour faire bénéficier du spectacle de ces escarres creusantes 20 ou 30 personnes massées aux seuils des portes qui reluquaient donc des personnes âgées souffrant atrocement, culs nuls ... FIER de montrer à tout le monde que ces plaies non soignées (de faits, créées par le se(r)vice), qu’il aggravait encore, creusaient donc souvent jusqu’à l'os
le type qui se dit, se re-dit et se répète en insistant lourdement « Grand Humaniste et qui respecte infiniment les personnes âgées » - et un gériatre réputé/re-connu - tout en pratiquant des actes de barbarie sur des malades déjà torturé(e)s - et qui a [même] besoin d’en con/vaincre jusqu’à la dernière des remplaçantes des filles de salles, tout en étant fier de montrer à tout le monde des lésions abominables qui n’auraient jamais dû exister dans son service, qu’il aggrave encore en faisant souffrir l’enfer et en humiliant le plus possible les ... patient(e)s devant un large public, sans proposer aucune piste thérapeutique, sauf à ressortir de loin en loin comme une bonne blague, qu’« il ne faut rien mettre sur une escarre, surtout pas le/la malade » (oui, l’équivalent du gros bourrin qui se marre parce qu’il y a eu un accident et qui vient ricaner devant les blessé(e)s de son gros rire gras, pouces dans les bretelles) → si c’est pas un déni total de son propre sadisme – et une inversion totale de valeurs en pratiquant de la torture pour se jeter ensuite des fleurs tout le temps
… alors que les ... ses malades sont abandonné(e)s à mourir et le plus lentement possible, dans des souffrances physiques et psychiques inconcevables, lui ne pense qu’à parader dans son se(r)vice en se prenant pour un Grand Docte[ur], un médecin d’une essence supérieure qui en plus, se targue de son/ses Humanité(s) - « pensant » épater/impressionner jusque donc, la petite remplaçante sans titre (ni même salaire) que j’étais et qui devait adhérer à son discours, totalement contradictoire avec ses actes, proche de celui de la psychose : c’est le mécanisme de l’injonction contradictoire porté au … « sommet » → et c’est vrai qu’on en est un peu sidéré(e) sur le coup, et qu’on le reste longtemps : on ne veut pas y croire, en quelque sorte (comme je disais dans mon précédent billet qui se passe après, on ne veut pas … forcément changer le monde, juste pouvoir mais faire son boulot de médecin → c’est très difficile donc en tant que nana, et à l’hosto/dans les institutions aussi … parce que c’est le VRAI pouvoir - et que ces gens-là, donc, ne vivent que dans des rapports de soumission(s)-domination(s))
bref excusez-moi, à chaque fois je reparle de ces actes de barbarie (et discours délirants par-dessus) qui m'ont vraiment choquée - mais j'ai déjà écrit aussi sur un autre « incident » qui a eu lieu tjrs quand je travaillais cet été-là en faits comme femme toutes mains, même si c'est lui qui venait me coller sa grosse dessus - quand hélas, une dame d'une soixantaine d'années a été admise totalement par erreur dans le se(r)vice de ce Grand Humaniste multi-pro/clamé, pour un incident de santé tout à fait curable et isolé … mais/et qui a été … placée [exprès] par l'équipe dans une chambre à deux aux côtés d’une malade elle très âgée, grabataire et agonisante - évidemment, comme les autres, avec des douleurs/des souffrances atroces
j’ai pas eu trop d'occases (et pour causes …) de [seulement] voir cette dame, mais tout à coup(s) plötzlich, j'ai vu qu'il y avait à/pour son « admission » un petit peu de remue-ménage dans le se(r)vice - si je puis dire, vu qu'ils/elles étaient tou(te)s aux cafés tout le temps - mais/et en même temps il y a eu le dit Grand Humaniste, tjrs, venu prévenir tout le monde qu'il y aurait une réunion de service « informative au plan médical » ou quelque chose comme ça, mais que comme il était un Grand Démocrate aussi tout le monde aurait le droit d'y assister … on a de suite(s) pigé que c'était genre, une obligation - bon les autres ont tirée la [longue] tronche, et moi je me suis dite ben puisque de toutes façons on doit y aller j'y vais (j’allais pas rester toute seule pour faire tout le taf non plus)
en fait la réunion de se(r)vice c'était - encore - un monologue du Grand Patron, pendant lequel je me demandais toujours à quel moment il allait ressortir sa tirade sur son/ses Humanité(s) et Grand Respect de tout le monde, surtout des personnes âgées - mais non, il était en train de nous décrire un syndrome qu'on aurait dit de son invention, disons qu’il voulait faire passer comme une Grande aussi découverte clinique du tjrs Grand Médecin que bien sûr il était, à savoir « le syndrome de glissement » (qui est encore très apprécié/aimé par les donc Grands Médecins dans son genre, parce que et surtout d'ailleurs dirigé contre les malades femmes - on peut dire ça comme ça) → en faits sa dé-monstration c'était de nous dire que vu que la dame était à côté de d'une mourante qui gémissait de douleur et qui était complètement dépendante des autres (comme l’équipe était perpétuellement aux cafés je me suis un peu demandé de quel(le)s autres, mais puisque j’avais pas le droit d’entrer dans cette chambre j’avais qu’à - aussi - le croire sur parole(s)) ... du coup, ça lui avait déclenché l'envie d'être pareille, de se laisser aller/de ne plus rien faire*, donc genre une grosse dépression (il faut les croire quand ils sortent des trucs comme ça, et que ce sont de Grands - toujours - raisonnements scientifiques … alors qu’il s’agit bien évidemment de ce que j’annonçais déjà dans le billet précédent : à savoir pour commencer d’une inversion du raisonnement « scientifique », a minima …) … et donc sous-entendu c'était de sa faute si/qu'elle se laissait « glisser »
* au passage, ça … permet même de sous-entendre qu’une agonie c’est quasi de la faute de la mourante aussi ⇒ il avait peur de rien, le Grand Patron
dans sa longue allocution, il finissait même par placer vers la fin que la « patiente » était jalouse - encore un … trait « typiquement féminin » - des bons soins et du nursing dont bénéficiait sa voisine et se laissait aller pour ces raisons → c’était tellement peu vraisemblable (« même » si on n’avait pas pu moi et ma collègue AS qui bossait aussi accéder à cette chambre) que quelqu’un(e) soit … l’objet des soins de quiconque de cette équipe dans ce se(r)vice, qu’il avait probablement dû trouver des formules très alambiquées pour faire passer/croire ça : je me rappelle plus, mais je crois qu’on peut dire que personne n’était dupe … mais bon, il avait des/ses raisons de … soutenir « son » personnel « soignant » : il allait quand même pas se le mettre à dos en pratiquant de la vraie médecine …
seulement voyez-vous, même si perso j'écoute et j’écoutais déjà pas [du tout ] les ragots, j'avais quand même entendu dans tout le se(r)vice que cette dame beaucoup plus jeune que les autres avait une [seule] pathologie ou une … urgence qui était facilement soignable(s) (partout ailleurs …) ⇒ une attraction, quoi, quelque chose d’inhabituel : le personnel « soignant » l’avait mise dans une chambre à deux et à part, donc à côté d’une dame très âgée et agonisante pour « bien » lui montrer « donc » comment elle n’allait PAS être soignée, en ce sens avait quasiment anticipé le discours du Grand Patron : il n’y avait pas que lui qui était pervers narcissique … mais cette fois-là j'ai bien écouté tout ce qu'il a dit, et à la fin de sa tirade extensive sur son fameux « syndrome de glissement » (celui de la « patiente ») qui soi-disant expliquait tout, et comme le type, voulant passer pour un Grand démocrate aussi, et toujours aussi fier de lui, voire encore plus après « sa » « trouvaille » de ce syndrome, répétait d’un air bonnasse/paternaliste que tout le monde et n’importe qui pouvait absolument poser des questions (c’était bien sûr un piège), j’ai levée la main - malgré, tout à coups plötzlich, un silence glacial généralisé réfrigérant, et toutes les têtes qui se tournaient vers moi avec des regards haineux dans ma direction également - pour me mettre à bafouiller assez lamentablement : « mais "si" cette malade est laissée à côté de quelqu'un(e) qui est en train de mourir et grabataire - j’ai pas parlé des soi-disant soins de nursing qu’il affectionnait, alors qu’il y en avait aucun de pratiqué, jamais, dans son se(r)vice - pourquoi ne pas la changer de chambre ? » … j'ai pas pu aller beaucoup plus loin en bredouillant de ma voix toute blanche et sous toute cette haine qui se déversait sur moi par noires pupilles lançant des éclairs interposées - j’ai commencé, je crois, à dire/à vouloir « très maladroitement » suggérer que ... « puisqu’elle était malade pourquoi ne pas la soigner (?) » … mais je me suis interrompue de go devant/sous le regard noir du Grand Humaniste également, qui en même temps avait donné le signal de la fin de la séance, alors que la salle tjrs remplie de toute l’équipe s’était détournée de moi et visiblement, pignait maintenant pour retourner aux cafés
donc il a pas/jamais répondu à ma question de sans-grade, [seule,] ma copine AS asiatique a été super gentille avec moi, mais elle disait plus rien depuis longtemps, résignée sur son sort on dirait … et on a repris notre boulot à faire les toilettes du mieux qu'on pouvait à 2 pour tout le bâtiment, et à charrier toute les matinées des bocaux de 10-15 kilos de pipis (je bossais les dimanches aussi, pour que l’équipe puisse rester aux cafés aussi) → toutefois il s'est passé un truc après la fameuse réunion « démocratique » de soi-disante information montée par le Patron : on avait été maintenues à l’écart lors de l’installation de la nouvelle malade dans la chambre à deux, mais là rondement, il y avait des membres de l'équipe qui se relayaient hyper régulièrement pour nous en interdire et férocement, l'accès - pourtant il y avait là aussi les toilettes à faire, il n'y avait donc que nous qui les faisions, et les bocaux à pipi à vider quand même … à croire qu'ils/elles s'en sont chargés quand même (enfin il n’y avait que deux personnes dans cette chambre, et environ 30 membres appartenant à l’équipe dite « soignante »), eux/elles que je n’ai vu(e)s que de très brefs instants, principalement aux cafés où je venais prendre des-mes ordres, durant ces 4 mois … d’enfer(s)
[si] on approchait à moins de 10 mètres, les cerbères affecté(e)s à la garde de la chambre (ils/elles étaient 2 ou 3 à chaque fois) nous aboyaient dessus pour pas qu’on approche plus : je crois que je n’ai même jamais vue cette dame … comme lors de l’autre assassinat d’une malade dont j’ai parlé dans mon précédent billet et de la réunion montée contre moi interne parce qu’une IDE avait donné un médoc dangereux sans prescription pour se f. de ma g. en gros, ils/elles se sont montré(e)s plus qu’efficaces dans ce cas-là → quand on les voyait commencer à nous gu.ler dessus (l’AS d’origine asiatique était tellement gentille, elle rebroussait chemin de suite …), c'était le même genre de regard que pendant la réunion quand j’avais levée la main pour prendre la parole soi-disant autorisée → on aurait dit qu'ils/elles protégeaient un bijou précieux : l'occasion de pouvoir démonter quelqu'un, de pouvoir casser une nana qui ne pouvait plus se défendre, de pouvoir assassiner une malade … de pouvoir protéger leur sadisme triomphal de groupe, était trop précieuse à leurs yeux : en faits, TOUS ces gens-là sont FIERS de violer toute l’éthique, d’inverser toutes les significations et toutes les valeurs, couverts déjà par les éléments de langage médicaux bien rodés - en une sorte de sublime tarte à la crème
c’était l’occase de se défouler, avalisée par le « Grand Patron » avec l'instrumentalisation du langage médical pour recouvrir les pires pratiques d’un voile de fumée, ici [encore] des actes de barbarie → non seulement pour ne pas soigner quelqu'une qui a une pathologie curable, mais pour dire « scientifiquement » que ce n'est pas une pathologie et que c'est de sa faute : encore les injonctions paradoxales, on [sur-] « nage » en pleine psychose … et le « syndrome de glissement » a toujours les faveurs du patriarcat triomphal, parce que ça signifie[rait] en faits que la femme est dépressive, se laisse aller, est doudouille … donc par contraste les hommes seraient courageux, insensibles à la douleur, se prendraient en « charge(s) » quoi qu’il arrive ⇒ de vrais hommes quoi … et il est toujours impressionnant de constater que des « médecins » et des soi-disant(e)s « soignant(e)s » ne savent [même] pas ce que c’est que d’être malade(s) → sauf, évidemment, pour s’en se(r)vir pour rabaisser-humilier, torturer et tuer-assassiner, voire génocider des gens qui ne peuvent plus se défendre
… car c'est bien ce qui s'est passé : ma copine aide-soignante empathique et moi-même on n'a jamais pu passer dans cette chambre férocement gardée pour sa-voir ce qu’il s’y passait, mais la hargne des gardes du corps qui se succédaient à sa porte surtout pour nous en interdire l'accès était bien le signal que toute l'équipe avait peur qu'on s'en occupe même un tant soit peu, vu qu'on se chargeait de tout le se(r)vice → cette dame n'a jamais été traitée, en aucune manière, n'a jamais été soignée par quiconque donc (certainement pas par le Patron donc … à plusieurs titres : ses incompétence, sadisme, manque total d’autorité sur l’équipe, inversion de responsabilités-fautes-raisonnement - et auto-congratulations par-dessus tout ça, donc) … et elle est morte en une dizaine de jours - par carence absolue de/en soins, « donc »
et pendant ce temps le Grand Humaniste qui auparavant se nichait dans tous les coins de couloirs les plus obscurs pour venir me poser sa grosse patte sur l'épaule, pour venir me répéter qu'il était si humain et qu'il s'occupait avec un si grand respect des personnes âgées, eh ben « bizarrement » je l'ai plus vu du tout - mais un matin où je passais à relative distance de la chambre interdite, il y avait du remue-ménage et des manœuvres qu'on ne pouvait pas éviter de voir : plusieurs membres de l’équipe s'affairaient à faire quelque chose sans que je puisse encore et tjrs voir grand-chose, et c'est là que le Grand Patron « Humaniste » est re-venu, par derrière toujours, faisant irruption de partout et nulle part pour encore une fois se/me coller et m'asséner cette fois-là « qu’on ne pouvait plus rien faire et qu'on n’avait rien pu faire auparavant, que cette dame s’était laissée glisser et qu'on avait pas pu la soigner » d’un ton faussement désolé, fier comme avec les escarres exhibées devant tout le monde de sa dé-monstration inversée → j'en ai déduit qu'elle était décédée … dans un isolement total et dans des souffrances immenses
à noter que ces mecs qui n'arrêtent pas de se vanter d'être des Grands TOUT : des Grands Docteurs, des Grands Patrons, des Grands Chefs etc. ... des « patriarches », s'écrasent pour commencer devant les « équipes » infirmières qui font ce qu’elles veulent → là abandonnent des malades, et capables de laisser pendant 4 mois tout le taf à deux petites nanas, et de rester - sauf [cette] exception, qui les a motivé(e)s - aux cafés à hurler de rires & partager des ragots ... mais sinon donc, de se mobiliser pour assassiner, en toutes bonnes consciences, des malades … en plus ces « Grands » Hommes ne sont même pas tout à fait(s) conscients de leur propre sadisme, prennent ça pour de l'autorité alors que ce sont des irresponsables au sens ... « fort » : ici il venait même en renfort « excuser », « expliquer » le sadisme de l’équipe, qui n’est pas du tout du sadisme « sublimé » → je me rappelle encore des regards de haine des cerbères mandaté(e)s pour garder la chambre (et qui s'acquittaient de cette mission avec un zèle indiscutable) lorsque je m'approchais : vraiment ils/elles n'auraient pas supporté que quiconque apporte même une toute petite aide à cette dame, que même la dernière des filles de salle lui soit du moindre réconfort - elle devait souffrir l'enfer et mourir absolument seule, sans que personne lui adresse un seul mot
idem pour les cadres, sans aucune ... utilité, mais avec un titre « supérieur » - les bien nommé(e)s surveillant(e)s au départ, qui ne pigeaient (déjà) rien à rien, choisi(e)s à l’époque parmi les IDE les plus nul(le)s, les plus éloigné(e)s des malades également - à l’instar donc des médecins titrés - se vantant perpétuellement de détenir une Grande autorité - aussi - sur leurs « équipes » : incapables de les faire bosser et complètement largué(e)s, soutenant leurs « revendications » à la fois les plus idiotes et les plus éhontées, soutenant également leurs actes les plus iniques ⇒ le glissement vers de « pur(e)s » gestionnaires choisi(e)s par les directions Bac + 2 donc, s’est fait tout naturellement … le cadre de « santé » là-bas incompétent aussi, le surveillant de l’époque qui ne f.tait rien non plus de ses journées, apparaissait de temps en temps monté sur roulettes pour faire de loin en loin un aller-retour dans le couloir afin de se montrer en longue blouse blanche immaculée « majestueuse » pseudo-doctorale, pour lâcher en bout de course devant un groupe rigolard d’IDE jamais éloigné des cafés, qui ne l’écoutaient même pas, par exemple genre qu'« il savait comment prendre le Patron » (pour se re-donner de l’autorité - croyait-il - alors qu’il n’en avait aucune) ⇒ effectivement ils se couvrent les uns les autres : ce sont surtout le nivellement vers le bas, et « donc » l’exercice des [plus] bas instincts, recouverts de théories médicales f.reuses, qui pré-valent en pratiques ... les médecins, par lâcheté(s) et prétention(s), et en se soumettant à des gestionnaires, ont échoué à sauver la médecine de [plus que] la médiocrité : ils/elles assassinent, et des malades, à tours de bras maintenant
23h07 bon les aminches je dois sortir encore ce soir - mes excuses : j'ai beaucoup de corrections à faire, et qq rajouts, mais comme je peux aussi mourir n'imp quand, par exemple en bagnole, je vous livre ce billet ...
