excusez-moi ce matin c'est dimanche, j'ai caressé un peu ma petite chatte, c'était agréable, elle est si mignonne 😚
et excusez-moi aussi pour les ratés quelquefois, c'est pas que la forme conditionne le fond (je parle de mon ordi qui se déconnecte des fois et de préférence on peut pas savoir quand [ce crétin me met à chaque fois : " le web n'est simplement pas le même sans vous " - c'est qu'il me le reprocherait presque, mais c'est lui qui me fout dehors du réseau !!!] voire carrément se ferme quand il a envie, ce qui perturbe le fil de mon expression, surtout) mais là par exemple je me demande de quoi je vais bien pouvoir vous parler or j'ai en arrière-pensée la hantise d'une mise à jour inopinée qui risque de nous tomber dessus, virer ce que je viens d'écrire, me forcer à attendre que Monsieur ait fini sa petite tambouille - je devrai ensuite retrouver mes écritures, voire les réécrire que j'en aie été satisfaite ou non, puis me reconnecter et atteindre ma page qui entretemps n'aura peut-être rien enregistré etc. quel stress
bref si dans ta tête c'est clair, y a quelque chose, tu es tout(e) entier/ère tendu(e) vers le but à atteindre il reste encore que pour la mise en forme (donc ici le partage au plus exact de mes impressions au sujet de ce qui me préoccupe, qui serait rendu possible par le merveilleux outil qui se tient sous mes doigts) macache, des fois tu peux te brosser
à chaque époque sa merde - imaginez Michel Ange très inspiré se mettant à dessiner fébrilement mais génialement au petit matin sous sa bougie arrivée en bout de course, elle s'éteint, c'était la dernière, or c'est dimanche et il a oublié d'aller faire ses courses au supermarché vendredi, il doit donc attendre que le jour se lève pour pouvoir continuer, ouais c'est la merde
bon on sait que les ordis ont pas un fonctionnement très intuitif
à peu de choses près c'est comme quand t'es devant un malade t'as fait le diagnostic de suite, tu sais donc quoi faire, mais y a à côté l'infirmière qui t'épiait tout le temps et qui a rien pigé, et qui au moment où tu ouvres la bouche déjà t'explique que ce que tu vas demander c'est pas dans le protocole ou/et que d'habitude on fait pas comme ça et que d'ailleurs elles ont pas le temps de surveiller tout le monde et qu'il y a pas besoin par exemple de mettre des antalgiques, toujours eux
et j'ai pensé ces jours-ci que quand t'as affaire à des gens qui ont pas envie d'aider, la douleur en plus ça doit les énerver, justement parce qu'ils seraient obligés de faire quelque chose
vous allez dire que je ramène tout le temps tout à moi, mais oui ces temps-ci j'ai repensé à quand je me suis cassé la figure dans des escaliers abrupts et suite à une inondation (en me précipitant bêtement pour aller sauver mes bouquins qui étaient au RDC), donc c'était y a 10 ans environ maintenant et ce faisant je me suis cassé une ou plusieurs lombaires (j'en ai un peu marre de regarder mes IRM alors j'ai pas compté)
quand j'ai fini par arriver au urges le lendemain, j'y suis allée car je l'ai déjà dit je suis une nana finalement disciplinée, bon je boitais beaucoup mais je suis arrivée vite en radio, y avait peu de monde ce matin-là dans les couloirs - ayant réussi à me déshabiller je me rappelle m'être appuyée contre la plaque, mais soit elle était vraiment très froide soit pour une autre raison ça c'est vu que j'avais très mal, j'ai même laissé échapper un gémissement, mais je me rappelle que ça a beaucoup énervé le manipulateur qui jusque là m'avait laissée tranquille
non le type ayant pour une fois compris que je souffrais et d'où m'a brutalement d'une bourrade poussée plus fort contre la plaque, et je me le rappelle clairement, il a monté son appareil pour prendre les clichés bien plus haut que les vertèbres et a photographié mes poumons à la place (non et puis quand tu boites et que t'es pliée comme ça on voit bien que c'est la colonne) - je veux dire que le mec voulait faire un cliché de lombaires mais quand il a vu que j'avais vraiment très bobo, c'est comme si ça l'avait vexé à mort et il a pris finalement qu'un cliché de mes tétés à la place (et en ricanant) comme pour me punir -
je ne mens pas mes cocos
ensuite quand je suis allée rejoindre l'interne, c'était une nana aussi, elle était aussi de très mauvaise humeur et chaque fois que je lui expliquais que j'étais violemment tombée dans les escaliers elle me demandait un peu comme au dernier degré la police si je fumais en sous-entendant grossièrement que c'était pas bien, tout en étant déçue qu'il y ait pas de cancer sur la radio des poumons (peut-être travaillait-elle idéalement en adéquation et équipe avec le sus-évoqué manip ...)
à la fin quand elle était en train de noter qu'il y avait rien et moi encore en train d'essayer de monter sur la table d'examen, lentement et maladroitement, forcément, ce qui lui a fortement déplu aussi, je lui ai demandé je me cite : " vous ne m'examinez pas ? " elle a répondu sans me regarder que c'était pas la peine et d'un ton dédaigneux un peu comme on parle à une sous-merde
(mais ici je dois vous préciser mes cocos que j'ai souvent le tort de vouloir faire des trucs, là d'essayer de monter sur la table quand même, malgré donc les dégâts - comme d'ailleurs je marchais sur ma fracture de pied même avant qu'elle soit plâtrée : c'est parce que je pouvais plus courir que je me suis rendue compte moi-même que c'était cassé)
par esprit de vengeance lorsque je suis sortie pour rentrer chez moi toujours en boitillant je lui ai alors jeté je sais assez misérablement et sans hauteur : " au revoir, Chère Consœur " (alors que je pensais adieu), d'hab quand tu leur dis un truc comme ça ça les surprend fortement, vu qu'ils prennent toujours les malades pour des débiles et qu'un Docteur, à leurs yeux, c'est intelligent - bref, elle a à ces mots ouvert de grands yeux, comme si tout à coup l'esprit m'était tombé dessus : j'étais plus subitement plötzlich la pauvre conne lambda venue l'emmerder à qui elle pouvait faire la leçon et qu'elle pouvait foutre dehors après sans autre forme de procès, mais tiens d'ailleurs ! je pouvais porter plainte contre elle devant le Conseil (comme d'ailleurs tout le monde, mais je crois qu'elle y avait même pas réfléchi) (ceci dit ce genre de triple buse pige quand même que tu vas en avoir pour des mois à t'en sortir et que tu seras donc dans l'impossibilité physique de le faire) (mais bon, elle a dû penser en un éclair que j'étais plus diplômée qu'elle, ce qui était vrai, ayant, déjà, ma thèse, et donc capable de lui nuire) (ces gens-là pensent comme ça) (notez bien qu'en la traitant de Consœur en fait je l'ai flattée)
non mais cocos, vous voyez, ces temps-ci, découvrant la vie, je me dis souvent que ces gens ne voient pas plus loin que le bout de leur appendice nasal, ils se foutent de tout, ne comprenant que le duel carotte-bâton et pensant le tenir
mais voyez un peu la fierté de ne pas aider
, je sais pas comme une bonne blague genre je vois que t'es dans le caca j'ai le pouvoir de rien faire et de ricaner en plus
- en plus ce genre de cassos pense avoir de la personnalité et appartenir à l'élite
oh mes pauvres cocos, de toutes mes études et aussi loin que je me souvienne, je déteste, j'abhorre qu'on se moque et surtout des malades, est-il besoin de préciser
d'ailleurs en tant que toubib j'étais pas appréciée des équipes dites donc soignantes parce que je participais jamais à la rigolade générale - quand j'entrais dans une pièce où ils se marraient à plusieurs souvent en rapportant des anecdotes croustillantes (pour eux) la plupart du temps basées sur ce qui était arrivé à tel ou tel malade donc (genre : " ce matin j'ai foutu dehors sans IRM et sans antalgiques une conne qui s'est plantée dans ses escaliers, je lui ai juste fait faire une radio pulmonaire et je l'ai virée !!! ") déjà y avait un froid, ils savaient bien que j'aimais pas ça et ça leur gâchait leur plaisir
y en a eu des histoires vous savez, parce que quand tu refuses de t'avilir - en plus des malades - on essaie toujours de t'avilir (mais elle est toujours en train de se plaindre celle-là décidément) oui c'est un peu comme une cour de récré d'école maternelle, ça vole pas plus haut
mais bon mes chers cocos chaleureux 😳 que j'aime, c'est aujourd'hui dimanche, profitons-en bien, je vais faire encore des caresses à ma petite chatte, en plus il va peut-être même faire beau avec du soleil, et j'espère aussi que c'est un peu mieux écrit cette fois-ci - je vous embrasse de tout mon petit cœur !!! 🙂
NB je voulais à priori pas chers cocos vous détailler tous les petits bobos qui me sont arrivés (parce qu'il en arrive assez à d'autres, mais peut-être que justement, n'aimant pas ce que j'appelle les " historiettes médicales ", j'ai encore une petite réticence pour l'instant à les évoquer, ça se rapproche au moins sur la forme des ragots parmi lesquels je tentais de surnager), et on ne sait pas toujours très bien à propos de quoi on va se livrer, ou à quoi d'ailleurs, mais je me demande souvent comment je m'en serais sortie si je n'eussions point été moi-même et donc toubib, et là, JE JURE, évidemment je pense à vous et je déplore un certain nombre de choses