j'ai du boulot ce matin cocos c'est prenant il faudra(it) que je m'organise mieux, que je ne vienne vous causer peut-être que tous les deux jours, je sais pas, mais j'y pense et même, j'y songe 😕 il en sortira bien quelque chose
mais c'est un tel plaisir de vous retrouver 😀
mais là en me mettant à bosser mes trucs et en repensant vaguement à ce que j'ai écrit hier - la drague lourde du chef de ce service que l'on y voyait jamais, surtout pas pour bosser, et qui faisait le coup aux nanas invariablement à chaque nouvelle fournée d'internes d'essayer de les pécho le premier jour (suivi des infirmières qui voulaient pas manquer ça, c'était une fois tous les 6 mois, elles l'accompagnaient, voire l'escortaient en se marrant d'avance) und qui a voulu m'impressionner en me faisant un cours - complètement ridicule - sur et en stoppant net les corticoïdes indispensables à fortes doses chez cette malade (de surcroît, en se tirant royalement juste après), donc me faisant la cour en se foutant de ma poire, prenant la malade en otage et finalement me réglant mon compte en la tuant parce que je m'intéressais (beaucoup) plus à elle et d'une autre manière qu'à lui - je me suis rappelé ce qui se passait dans ma famille
attention si j'écris sur eux ça va être du lourd aussi
je sais pas pourquoi, je repensais à ma grand-mère, à qui on, mes vieux, me laissaient gamine pour pas que je les emmerde; bon ça la faisait ch. aussi, et notamment elle me bourrait de nourriture - tout en me reprochant d'être grosse, et bien sûr de pas arriver à maigrir - pour avoir bonne conscience et aussi pour que je la ferme, mais ça marchait pas si bien que ça, souvent je lui posais quand même des questions parce que chez moi c'était même pas la peine, je savais qu'ils me répondraient pas, ou des craques si je leur demandais quelque chose 😠
dans le cadre de ma famille, chez mes vieux particulièrement, je crois que je n'ai jamais eu une réponse censée à une question pas idiote, pourtant; et même, ils prenaient un malin plaisir à me répondre des trucs tordus ou/et à côté de la plaque pour que je soie complètement embrouillée - heureusement que j'étais toujours dans le trio de tête de ma classe, sinon je ne sais pas ce qu'il serait advenu de moi, parce qu'à l'école ils te loupent pas non plus 🙁
à plusieurs reprises mon orientation a failli se terminer brutalement dans les choux, par exemple je me rappelle qu'à l'issue de la troisième il y a eu une réunion dite d'information et d'orientation où mes parents par extraordinaire sont venus, ou plutôt ont complètement débarqué (zum Beispiel quand j'étais en terminale mon père pouvait très bien croire que j'étais en troisième, et inversement)
je me rappelle qu'en quatrième et en troisième on avait eu une prof de maths absolument pas pédagogue, une nullarde absolue qui aussi quand ça lui chantait se moquait des points faibles de telle ou telle élève (zB en hiver alors que nous descendions en cour de récré elle m'a hélée du haut de l'escalier en criant joyeusement comme une poissonnière, je la cite presque de bon cœur : " hé ben dis donc, toi t'as une couche de graisse comme les phoques, ça doit te protéger du froid ! ", en effet elle nous racontait s'intéresser beaucoup aux sciences naturelles aussi; et je précise que elle, elle portait un manteau des années 70, vous savez avec des poils partout comme le yéti, qui la faisait paraître énorme, en plus d'en tenir une couche), mais la plupart du temps impossible de comprendre de quoi elle parlait surtout en plein cours de mathématiques, sa matière : elle arrivait à nous rendre totalement incompréhensibles les notions pourtant les plus simples, elle expliquait tout hyper mal tout en n'oubliant pas de nous répéter que elle, elle avait compris et de plus, elle s'énervait de suite parce qu'on comprenait pas ce qu'elle disait, mais c'était hyper-méga-embrouillé
à la réunion d'information et d'orientation donc, c'est cette nana temporairement prof principale qui a annoncé à mes parents que j'étais nulle en maths, que j'arriverai jamais à rien dans cette matière, qu'il était exclu que je fasse une seconde scientifique et que tout au plus je pourrai envisager de m'inscrire dans la filière littéraire - bien sûr elle a laissé tomber ça d'un air dédaigneux, comme si j'étais nulle aussi en lettres ou en français, et aussi que la filière littéraire c'était une sorte de poubelle pour toutes les nulles en maths (ça en aurait fait du monde en seconde A à l'époque, ladite poubelle aurait été bien pleine grâce à elle) - je crois que mes parents n'ont rien compris à ce qu'elle disait, avec tous ces sigles, A, B, C et D à l'époque, ils ne lisaient que des romans policiers de bas étage pris à la bibliothèque municipale, càd des bouquins de cul à peine déguisés, et n'avaient que de rares disques et alors de musique militaire qu'ils nous mettaient à beugler le dimanche - ils ont découvert tout un monde dont ils ne soupçonnaient pas l'existence, ils étaient sciés et plutôt noyés
moi au contraire je me faisais toujours un point d'honneur dans le secondaire, et même dans le primaire, d'avoir 9,9 (sur 10) au moins de moyenne en orthographe et grammaire déjà, et puis ensuite minimum 18, car inclues les rédac qui sont devenues des dissert, où on était obligées d'écrire sur des sujets bateaux et la plupart du temps qu'on aimait beaucoup nos parents et qu'on leur devait tout, et je sais pas, ça m'a vexée ce qu'elle a dit 😠
évidemment les maths cette nana avait pas réussi à me les faire aimer, et même, elle avait fait baisser ma moyenne générale puisqu'elle me donnait que des 3 ou des 4 sur 20 (je vous rassure, comme au reste de la classe) (heureusement que j'avais de très bonnes notes en sciences nat, je lisais beaucoup sur le sujet, car la prof là, en cette matière-là, piquait systématiquement des crises de nerfs énormes en pleine classe, hurlait toujours au début et après fondait invariablement en larmes parce qu'elle était rhésus négatif, flippait à cause de l'incompatibilité fœto-maternelle de l'époque vu qu'elle s'était trouvé un copain mais du groupe positif, elle nous réexpliquait à chaque fois cette chose sordide, on pigeait rien, et à chaque fois elle nous remettait cette histoire de fœtus qui mourrait sur le tapis), mais là elle m'a énervée : je me sentais un esprit plutôt scientifique, et comme de découvrir tout un continent, je m'appliquerais, comme on allait changer de prof de toute façon en seconde - en plus je voyais mal mes notes de français continuer à dégringoler, moi qui aimais tellement les mots, si en seconde, première et terminale on continuait à nous demander des dissert sur l'amour de mes parents ou les promenades avec à la campagne (encore elle !)
bref devant mes vieux qui pigeaient pas la différence entre seconde A et C j'ai dit que je voulais mordicus faire une seconde C, je vous dis pas la tête de la prof de maths - mes parents ça les a soulagés d'un poids que je prenne la décision à leur place, cette fois-là comme les autres, et en plus ils devaient penser que C c'était moins fort que A - et de toute façon en seconde donc C on a eu une bonne sœur, alors là vous le croirez pas mes cocos, mais hyper-pédagogue et en plus assez marrante, ça existe, et j'ai tout le temps eu des 18/20 ensuite, en plus de découvrir les mathématiques 🙂
y a quand même des gens qui ont l'art de rien t'apprendre pour pouvoir te dire que t'es nulle, et si tu l'es pas, gare à tes fesses - ou tu as intérêt à éloigner tes miches
NB en terminale j'étais sur les bancs avec des nanas très douées, voire surdouées, mais qui foutaient rien en cours avec donc une moyenne sur l'année lamentable; je me rappelle que les profs qui les avaient dans le pif sont même venues guetter leur sortie aux épreuves du bac pour guetter peut-être pas des pleurs, mais leur déconfiture totale - elles ont été déçues, les nanas étaient radieuses au sortir des épreuves, y en a même eu une du groupe qui a eu la mention TB, vous auriez du voir la figure en marmelade de la prof principale quand elle a eu les félicitations de la dirlo devant toute la classe (moi j'ai eu que AB, peut-être à cause du sport, je me rappelle quand même avoir tenu très longtemps la corde, avec un bel - un magnifique, oui - esprit de compétition, vous savez, la corde à laquelle on devait grimper, moi je l'ai tenue à une hauteur, facile de 2 mètres, et je l'ai tenue le plus longtemps possible, je me suis littéralement accrochée, peut-être bien quelques minutes, puisque je n'arrivais pas à grimper)
NB n°2 en médecine aussi t'as ça : le prof le plus nul de première année (hélas on l'a eu pendant deux années pleines) celui qui nous enseignait ah oui la physiologie, mais nul, pareil, absolument pas pédagogue, qui nous avait rendu la matière encore plus que rébarbative (ce qu'elle était déjà au départ, faisant partie du groupe des matières dites fondamentales, de celles qui servent absolument à rien quand on bosse après), oui, comme du vomi à avaler tel que, dont le cycle de Krebs à apprendre dans sa totalité par cœur vous vous rendez compte, eh ben ce mec à la fin de l'année il s'est rendu derrière les vitres où étaient affichés les résultats du concours de première année, à se délecter du spectacle des larmes de celles et ceux qui avaient raté, c'était à vomir
mais je vous apprends rien mes cocos en vous décrivant par le menu qu'il y a des fêlés, des malsains, voire des emmerdeurs sadiques qui ne perdent pas une occase de vous casser votre oije dès qu'ils ont une petite position de pouvoir, parents inclus d'ailleurs mais ça c'est un autre problème (perso j'ai attendu avec impatience toute mon enfance d'avoir 18 ans pour pouvoir me tirer, ce que j'ai fait, avec ma valise en carton vous vous rappelez ?) (mais quelle perte de temps)
ouais c'est vrai c'est marrant, on dirait que ces gens-là ont toute l'éternité et du temps à perdre que pour te retarder, pareil quand tu essaies de travailler pour les malades dans un service à l'hosto
par exemple chaque fois que je mettais des antalgiques, et comme déjà dit j'en mettais pratiquement à chaque malade ou je prévoyais, quelque chose me disant que les antidouleurs passent facilement à la trappe, incroyable les petites niches que je pouvais me payer donc à chaque fois - pas trop de la part de mes collègues internes ou plus haut dans la hiérarchie (ceux-ci parce que, je dirai pudiquement, éloignés de l'urgence ou/et n'aimant pas trop mettre leurs pattes dans le cambouis), même si par derrière ils se privaient pas de me ridiculiser et de me traiter de chochotte, mais surtout venant des infirmières; bon les IDE elles aiment pas les nanas toubibs, c'est entendu, le moindre mec qui travaille comme une patate sera lui toujours porté aux nues pendant que sa collègue se tapera inévitablement tout le boulot, mais vraiment ça les défrise que tu penses (à) soulager la douleur déjà physique des gens, malgré tous leurs discours ampoulés sur la question 😕
là est bien le problème : tu as toujours de leur part un discours emphysémateux voire pléthorique sur la douleur et ses conséquences, elles se roulent dedans depuis des décennies, mais dès que tu prescris des antalgiques t'as une nuée d'infirmières qui s'abattent sur toi en te questionnant un peu comme la sainte inquisition ou des saintes-y-touchent sans en avoir l'air sur les supposés monstrueux effets secondaires que tu vas déclencher et les risques que tu vas faire courir au malade quand tu mets quelque chose d'efficace (elles adorent le doliprane® parce qu'elles savent que ça va pas marcher), et essaient à tous les coups de faire passer le message tous azimuts que tu vas tuer le malade
bref elles te courent un peu sur le haricot cocos avec leur hypocrisie bien rodée, d'un côté tu as ce cinéma perpétuel sur la douleur, qu'elle est nocive et que c'est terrible pour les malades de souffrir ainsi, histoire de montrer et de prouver à tout le monde qu'elles sont empathiques, avec aussi en parallèle inclus une critique implicite des médecins qui n'en tiendraient jamais compte, contrairement à elles; mais quand tu prescris des antalgiques, tu peux être sûr(e) que les nanas vont te tomber voire te fondre dessus et pas comme du miel parce que ce serait superflu (elles sont déjà surchargées de travail, les pauvrettes, et tu viens les persécuter - à mettre en abîme avec leur autre discours bien répété aussi sur le " travail en équipe ", une grosse daube ça aussi, destiné lui avant tout à montrer à tous qu'elles participent à la décision), dangereux (l'interne va tuer les malades avec ses antidouleurs !) et inutile (le malade est pas là pour rigoler 😠)
en définitive dans la vie, quand tu fais quelque chose, tu échappes toujours à ces gens qui veulent avant tout avoir une emprise sur toi
ben voilà les cocos, ah ouais ! c'est ça que je voulais dire ce matin ...
non mais je dis ça je dis rien, j'y reviendrai - par exemple tu es obligée de faire ton diagnostic fissa et d'en déduire la souffrance que doit supporter le malade, sans la soutenir évidemment ( et quelquedois littéralement insoutenables, à commencer surtout par lui), parce que tu as des infirmières entrées avec toi/derrière toi, immanquablement quand tu interroges-examines les gens, curiosité (malsaine ...) oblige, et particulièrement quand elles pensent que tu vas les foutre à poil et mieux encore, leur faire mal, ce que pour ma part j'essayais au maximum d'éviter - j'étais passée reine de l'examen clinique à travers ou par dessous la petite chemise-sodomie généreusement allouée par l'établissement, au grand dam des équipes soignantes qui en espéraient toujours tellement plus 🙁
idem donc pour " l'interrogatoire " qu'elles espéraient policier, j'étais très peu questionnante et peu loquace aussi (donnant le minimum d'indices 🙁), passant le peu de temps qui m'était alloué à essayer de deviner, évitant d'entrer dans le vif du sujet toujours susceptible de se retrouver disséqué tout au long des transmissions infirmières durant parfois 3 heures
et ne parlons pas de la douleur, pour moi un point névralgique : je tentais toujours de l'inférer à partir de mes constatations cliniques afin que personne ensuite ne puisse appuyer où ça faisait mal - ainsi, pendant tes longues années d'études de froide science complétées heureusement par beaucoup de littérature sur le sujet attrapant elle la patate chaude au vol as-tu peut-être une chance de pouvoir te représenter le calvaire vécu par tel malade atteint de telle ou telle pathologie, car nous disposons tout de même à notre époque d'un arsenal mais thérapeutique conséquent pour lutter contre, et assez plastique pour pouvoir espérer juguler à peu près tout type de douleur → mais ça c'est un idéal rarement atteint, tant la sujétion de l'autre - maintenu soigneusement sous leur dépendance - apparaît la priorité de tant de soignants de pacotille
ben ouais quoi MERDE, on veut finalement apprendre des trucs pour faire quelque chose, ENFIN
bon ben sur ces généralités je vous laisse, j'ai des trucs, toujours, à faire (ahlala, quel retard j'ai, mais là c'est de ma faute), mais je vous fais mille bisous 😳 et je vous dis à bientôt 😉