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Billet de blog 16 mars 2016

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le lendemain, étais-je souriante

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salut mes cocos adorés  😀 

(mais comment je vais faire pour faire tout ce que j'ai à faire et que j'ai pas fait ?  😮) 

à propos justement des antalgiques cocos toujours dans ce service où le chef passait que pour pécho et cet hôpital où j'ai connu ma " copine " j'ai nommé cette commère faux-cul de P., peu de temps après l'arrivage de la nouvelle fournée d'internes à laquelle j'appartenais (sur le papier); il y a eu encore un incident, beaucoup moins grave dans ses conséquences heureusement que l'inaugural, et que les autres ayant suivi aussi d'ailleurs, mais qui montre bien que le malade n'est au mieux qu'un prétexte - enfin ici, que de tous les malades tout le monde s'en foutait, de la moindre femme de ménage en intérim jusqu'au dirlo-grand manitou, un évidemment indéboulonnable type sans consistance devant lequel quasi tout le monde se prosternait, en passant of course par les infirmières et les toubibs  

et qu'on préfère se vautrer dans cet état que j'ai déjà auparavant évoqué de " médiocrité triomphante " - oui, vous auriez dû voir les sourires satisfaits sur leurs gueules enfarinées P. incluse comme toujours se précipitant au sein de et se laissant porter par la masse stupide des imbéciles ronronnant ou mugissant - plutôt que de faire le moindre effort à commencer sur soi et de travailler avec de la bonne intelligence 

non mais c'est vrai, plus c'est con plus ils sont cons-tant  😕 

les origines du présent incident, enfin passé mais que je vais vous conter ici et là, maintenant, peuvent se retrouver cette fois-ci dans le fait que même nouvellement arrivée dans le service je prescrivais bien entendu comme toujours des antalgiques aux gens qui avaient mal ou les prévoyais au cas où, ce qui n'a pas manqué de choquer profondément les infirmières du se(r)vice, ayant jamais vu ça et préférant avant tout continuer comme avant à disserter pépères, enfin mémères, sur, pêle-mêle, je cite : " les souffrances du malade " " la souffrance globale du malade " " la prise en charge globale du malade " " l'empathie des soignants " " la charge de travail des soignants " " la souffrance des soignants " " le travail en équipe " " la continuité des soins " et autres marronniers habituels qu'elles aiment bien et tant servir à longueur de temps à tous ceux qui sont près ou prêts à, ou mieux encore, qui n'ont pas d'autre choix que de les écouter - inutile de dire qu'elles adorent se les servir à elles-mêmes dès que possible, à part passer le temps quand on a pas envie de bosser c'est là une indication qu'elles estiment bizarrement hyper-vitale et certainement pas superflue qu'elles ne sont pas n'importe qui, bossent bien, sont bien, et des nanas intéressantes, vous avez compris

dans le mois ayant suivi mon arrivée j'ai pu, incrédible !  😎, savourer le pratiquement unique WE sans garde d'urgence du semestre et donc aller le passer par extraordinaire chez moi à 70 bornes de là, ce qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps et peut-être même je crois bien ne s'est jamais reproduit après - je me sentais bizarre et même, presque coupable je vous jure : quasiment deux jours entiers sans bosser rendez-vous compte (tu te tapes quand même le samedi matin dans le service à faire la grande visite à la place du patron, faut pas charrier) c'était quasi-impossible, mais finalement j'en ai bien profité, sauf qu'il devait quand même arriver quelque chose - j'aurais dû le prévoir ... - vu le hors norme de l'instant  

le dimanche de ce WE-là en effet, il s'est trouvé qu'une infirmière désœuvrée donc a eu l'idée comme Johnny de distribuer larga manu à TOUS les malades et à chacun d'entre eux non seulement un antalgique (puisque j'étais pas là il y avait donc aucun interne pour s'occuper du service, donc aucune prescription fraîche du jour), de son propre chef elle a décidé de et leur a donné un dérivé du glifanan® qui avait été lui donc retiré du marché pour cause de beaucoup d'agranulocytoses, et mortelles, lequel dérivé en ligne directe avait lui pas encore été retiré, c'était une question de semaines - inutile de préciser que jamais je n'avais ni n'aurais prescrit ce genre de saloperies  🤐

ayant mal ou pas, tout le monde (certes seulement les malades, faut faire un peu gaffe quand même, quand même pas le personnel, qui en a été privé) a donc eu droit à et eu tout court au moins un cacheton " contre la douleur ", je sais pas tout, donné par cette IDE que je vois bien donc justement triomphante la gueule enfarinée le sourire satisfait d'elle-même et ravie de jouer au bon Docteur qui soulage les gens - je crois que vous aussi voyez le tableau, mes chers cocos 😕

par contre est-ce que je vais m'appesantir encore en explications je ne crois pas, je pense que vous voyez bien le niveau de connerie aussi - pour ma part en écrivant ses lignes et à mon âge canonique de maintenant, je suis en train de me dire qu'il me faudrait renaître et carrément sous une autre forme, bien plus protoplasmique, und assez amorphe pour envisager la moindre possibilité de compromission avec ce genre de personnage (contrairement par exemple à mon ancienne " copine " P. interne qui déjà nageait à l'aise dans les ragots partagés joyeusement et quotidiennement avec les équipes de tout le bâtiment, récoltant de ci - de là - les dernières anecdotes croustillantes, et si possibles de plus en plus déformées, sur la dernière connerie de untel ou unetelle, et se gaussant pas moyennement, mais allègrement de telle détresse de tel(le) ou tel(le) malade dont tout le monde se repassait l'histoire agrémentée au maximum des détails si possible les plus sordides), soit avec des gens soignant avant tout leur apparence et leur discours  😚 

mais à l'époque débarquant obligée le lundi de mon WE enchanté(e) et pour une fois fraîche comme une rose ayant dormi, je dois dire que mes capitaux veineux et artériel n'ont fait que deux tours complets, voire que j'ai vu carrément rouge et que j'ai vertement et entre nous deux reproché à cette infirmière non pas de s'être prise pour moi interne - car je répète jamais de la vie de tous je n'aurais prescrit ni encore plus donné en loucedé ce genre de saloperie à personne, même pas à un malade même encore assez en forme comme elle me l'a rétorqué d'un ton pointu, outrée de ce que je vienne le lui dire face à face et seule à seule au lieu de rester à me marrer ailleurs avec les autres comme aurait sans doute fait P., mais d'avoir en général joué au toubib sans en connaître les règles et au chef solitaire qui a le droit de faire ce qu'il veut de et avec ses subordonnés sans vouloir entendre parler des conséquences  😠

et vous me croirez pas les aminches, mais de ce qui était une sorte de colloque singulier où bizarrement j'étais allée la prendre à partie seule entre deux portes, elle a choisi l'issue de se tirer (après des essais de me con-vaincre en mode de voix suraigu que ce qui arrivait et arriverait aux malades c'était rien ou pas grave) et d'aller hurler à sa surveillante de chef et au reste de l'équipe qui s'est rapidement regroupé contre moi , tout contre, que j'étais venue l'accuser sans raison d'un acte pourtant excellent dont elle avait eu l'heureuse initiative, puisque elle avait soulagé la douleur des malades, de tous les malades a-t-elle encore et encore plaidé, et aussi que mon attitude insultante envers son excellente bonne volonté montrait bien que j'étais absolument incapable de travailler en équipe etc. etc. ce qui bien entendu a retourné les sangs de la surveillante, toute à ses idéaux de bien vivre ensemble comme appris par cœur pour pouvoir avoir son concours et son titre de cadre hospitalier  😇

le chef, donc un con-pétant, qui a fini par passer vers midi dans le service, pour vérifier qu'on faisait bien tout le boulot à sa place, n'a évidemment pas pu esquiver les cris de cochon lui retombant dessus qui montaient de la foule des soignants regroupés donc en phalanges compactes pour me désigner à sa vindicte d'un doigt sale et accusateur - et retenaient à grand peine une joie anticipée de ce qu'il allait, pour une fois, certainement entreprendre et contre moi puisque je n'avais déjà pas apprécié qu'il tue une malade pour essayer de m'aguicher, et qu'il m'avait beaucoup dans son nez (et là, la masse des indigné(e)s m'avait poussée dessous), en plus d'avoir au-delà de leurs espérances déjà montré sa capacité à me contrarier und à me punir si et puisque je ne me montrais pas encore plus stupide, incapable et veule que lui-même [ben ouais, c'était difficilement possible

bref je vous dis pas cocos le chef aussi peu courageux que les autres pourtant serrés les uns contre les autres en un troupeau de buffles dévalant l'escalier mais pas pour se suicider eux, a couru avec faire irruption dans le bureau du dirlo de l'hosto pour lui rapporter, et se plaindre devant lui de tout le mal que j'avais fait  😢, et vous me croirez encore pas, mais ils ont réussi à organiser à tout le bâtiment une sorte de réunion disciplinaire maison, pour le lendemain mardi 14 heures tapantes je crois, que tout le monde puisse prendre des dispositions et annuler par exemple des enterrements, pour s'y rendre (mais les malades, fort heureusement, ont tous survécu au médoc, je vous rassure, et le personnel ne va jamais à leurs funérailles, même s'ils reluquent aussi les corps avant sans que les familles le voient, mais ça c'est une autre histoire), où je me rendrai bien sûr devant le maximum de monde dans la pièce désignée pour m'abattre publiquement 

je me rappelle plus du contenu de ce lendemain après-midi, dans ladite pièce située en haut dans le se(r)vice au deuxième étage qui a refusé du monde tant tout le monde voulait venir voir, quel théâtre, y avait présents et pour une fois assidus partout des soignants, de la moindre femme de ménage donc comme je l'ai été avant de commencer médecine et donc jusqu'au dirlo encore bien sûr ne voulant pas rater l'occase de se mélanger avec des intellos, accompagné des autres sous-chefs venus de la Direction des Rapports Humanoïdes, sans oublier toutes les IDE du se(r)vice chapeautées par à leur tête leur cadre et par " mon " chef ricanant d'aise tout du long de toutes ses dents, la seule chose qu'il avait de solide, de voir éclater au grand jour que j'étais un très mauvais médecin et une hypocrite finie; moi je suis juste venue je me rappelle avec mon exemplaire de Prescrire avec moi où y avait bien sûr marqué que le médoc en question pouvait entraîner des morts, mais passons, c'était à l'évidence pas du tout le sujet - en général je dois dire que j'ai une amnésie généralisée définitive quand les paroles proférées dépassent en bassesse une certain niveau largement en-dessous de celui des pissenlits (non mais là c'est sur moi qu'ils ont pissé tous ensemble, et avec délectation  😬) 

P. elle je l'ai pas vue venir en tout cas elle était pas au premier rang ou alors elle s'était camouflée tout au fond, en se blottissant peut-être contre sa copine infirmière anesthésiste buveuse de thé-ragots ou au milieu d'autres amatrices d'histoires les plus sordides possible basées sur le triste quotidien des malades trappés dans l'hosto, pour pouvoir ensuite me jouer ses grands airs et dieux d'une belle amitié entre nous, et que je continue à croire qu'elle avait le feu sacré et non pas dans les mains une vulgaire allumette pour aider à allumer pour exemple le bûcher de la sainte inquisition qui cherche à cramer les réputations si ce n'est ce en quoi on peut croire 

enfin bref je parlais de médiocrité triomphante/satisfaite d'elle encore au début de ce billet, y a des moments comme ça dans la vie où tu te dis que t'es un peu seule au monde malgré tout - pour rien au monde je n'aurais pu participer à cette mascasarde, rabaisser tout ce en quoi j'espérais et croyais en me livrant à une espèce de simulacre ricanant - excusez-moi, c'est mal exprimé; mais ne me dites pas que ces gens croyaient vraiment se donner du mal au bénéfice des malades → jusqu'où peut aller la bêtise ? Kant encore lui disait que la bêtise provient d'un cœur méchant, c'est semble-t'il plutôt l'inverse ...

bon aucun des malades n'avait défuncté cette fois-là, et après, tu peux toujours compter sur leur paresse à tous : après ce méga-spectacle grand (et bon) public elles & ils en ont pas organisé d'autres du genre, il faut quand même se libérer deux heures, laisser tomber le café et les indispensables ragots avec les copines ( y avait qu'un événement exceptionnel de ce style qui pouvait les en éloigner) ou même prendre une récup pour pouvoir y assister, c'est du boulot; ensuite, distribuer des antalgiques ou d'autres médocs itou, ça demande de l'énergie pour marcher dans le couloir et aller vers les malades (ah non !!! je crois bien me rappeler qu'elle les avait tous convoqués dans la salle de télé, quel que soit leur état d'ailleurs, comme l'infirmière Ratched, pour leur faire gober cette cochonnerie), donc y a pas eu de nouvelle initiative aussi pointue et complexe que ça, ralliant ensuite autant de monde unanimement autour de tant de bonté & d'intelligence und faisant autant preuve d'autant de bonne volonté pour en définitive, œuvrer tous ensemble de concert évidemment au bien-être des malades - bref y a rien eu d'autre dans ce goût-là, c'était un effort trop soutenu et nécessitant trop de rassembler pour que ça se reproduise trop souvent, et comme je l'ai dit au départ, il était rarissime qu'une interne puisse rester tout le WE chez elle à se reposer (et non pas sur les autres)

sans déconner, je ne pouvais quand même pas non pas vendre mon âme (t'es payée à peu près le SMIG), mais la céder comme ça à des chiens - les laisser te la déchiqueter, plutôt, et tout laisser tomber d'un coup - si tu laisses choir un seul malade, après, toutes les saloperies sont possibles, et en peu de temps dans ce se(r)vice il y avait déjà eu beaucoup de grosses conneries de faites - donc avec plus que la bénédiction du chef; finalement, P., la dernière fois que je l'ai vue, m'a traitée de, je cite, " calamité "

sur ce mes cocos ceci n'est qu'une histoire parmi d'autres, hélas; mais j'ai été ravie de vous revoir ce matin, je vous fais plein plein de bisous  😳 et je  vous jure que je reviendrai très bientôt, mais vraiment, je commence à plus savoir comment faire ce que j'ai à faire chez moi  😢

(bon c'est mon problème

(je vous dirai quand même comment je m'organise  😉) 

(peut-être que demain matin je viendrai pas  🙁) 

(exceptionnellement

(mais je reviendrai  😀)

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