Les législateurs ne mesurent jamais la portée des lois qu'ils nous concoctent.
Adultes, avons nous le droit de couper tout lien avec notre famille?
En principe oui.
Admettons que vous soyez en conflit avec vos chers parents, oncles, tantes, grands-parents, frères et soeurs et j'en oublie. Ce ne sont pas les raisons qui peuvent manquer! Elles sont presque toujours affectives au départ, invisibles ou non hors du huis clos familial et illustrées dans la pratique : parfois dans un contexte de maltraitances réccurentes, d'agression sexuelle jamais dévoilée, , d'humiliation, de désintérêt, d'exigences folles et inadaptées. Bref: elles appartiennent à votre vie intime.
Vous prenez donc votre balluchon, faites table rase du passé et décidez de construire votre vie à venir loins de la toxicité de cette famille .
Sauf que... si vous devenez parents à votre tour l'article 371-4 permet à vos ascendants de se servir d'eux pour remettre le couvert du passé et organiser le retour de la maitrise de votre vie .
Au nom de l'intérêt de vos enfants, indéfinissable, non décrit dans la loi vous en redevenez un vous même , à nouveau vulnérable bien que majeur et vacciné. Vous devez à nouveau obeir à vos géniteurs
Je cite cet article apprament de bon aloi mais en réalité brandi au tribunal le plus souvent par des ascendants toxiques:
"L'enfant a le droit d'entretenir des relations personnelles avec ses ascendants. Seul l'intérêt de l'enfant peut faire obstacle à l'exercice de ce droit."
et depuis peu: "Si tel est l'intérêt de l'enfant, le juge aux affaires familiales fixe les modalités des relations entre l'enfant et un tiers, parent ou non, en particulier lorsque ce tiers a résidé de manière stable avec lui et l'un de ses parents, a pourvu à son éducation, à son entretien ou à son installation, et a noué avec lui des liens affectifs durables ."À usage des beaux-quelque-chose (père ou mère).
Cet article est quand même une curiosité juridique, le seul qui traite exclusivement d'affectif, donne des droits mais aucun devoir moral dont celui de respecter l'autorité patentale de ses enfants devenus adultes et autonomes, ni bien sûr matériel comme dans un divorce.
Et l'enfant dans tout ça ? Objet à se partager, élément de patromoine des ascendants.