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Billet de blog 24 août 2013

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Abdurdité de l'autorité parentale partagée "de principe" après divorce y compris si violences conjugale

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Relevé dans Libération au sujet de l'entrisme des père grutistes auprès des politiques et de nos ministres actuelles :

«Une attention particulière a été portée à la composition de ce groupe de travail afin d’assurer une parité entre les hommes et les femmes, et un équilibre dans les associations qui y sont représentées», avait précisé la chancellerie à Libération. Faux, rétorque l’association SOS Mamans, qui dénonce une «surreprésentation des pères» dans les réunions de travail mises en place par le gouvernement. «Pour la réunion du groupe de travail sur la "coparentalité" du 8 juillet, pas moins de quatre associations de défense des droits des pères étaient présentes, une seule représentait les mères», pointe Carole Lapanouse, présidente de l’association. Autre sujet de discorde : «les mères», qui ont été reçues le 10 juin par Valérie Trierweiler à l’Elysée, voudraient que ces réunions abordent la question des violences intrafamiliales, mais «les associations représentant les pères ainsi que le gouvernement ont déclaré être opposées à ce que [ce sujet] entre en ligne de compte dans les débats du groupe de travail».Des violences sont indubitablement liées, selon elles, à la coparentalité. «Il faut quand même rappeler que 148 femmes sont décédées en 2012 des suites de violences conjugales. Et la non-acceptation de la séparation était la principale motivation», clame une membre de SOS Mamans.

Pas question donc de remettre en question l'autorité parentale systématique après séparations des parents en cas de violence conjugale, statistiquement le fait du père dans une écrasante majorité.

Comment un homme agresseur violent et parfois criminel peut-il être un bon père, un éducateur exemplaire, un modèle pour ses enfants ?   

L'affaire Cantat  devrait interroger chacun sur la "légitimité" morale et juridique à ce que cet homme  éleve ses enfants sans aucun contrôle.

Je ne lis nulle part dans la presse ou ailleurs de remise en question à ce sujet. Qu'un meurtrier avéré de sa compagne d'alors puis que sa femme se soit suicidée après avoir  laissé un message aussi éloquent que terrible à ses parents, relatant les violences qu'elle a subies de sa part y compris devant leurs enfants et parlant de sa peur que ça finisse mal, n'engendre qu'indifférence. 

Une avocate, seule dans son coin, s'est énervée et songe à forcer la justice à ouvrir une enquête sur le "suicide" de sa femme, enquête qui par ailleurs pourrait éclairer d'une autre lumière la mort de Marie Trintignant. À lire la presse on retire une impression d'ensemble qu'on pourrait résumer par: "de quoi je me mêle!" repris paradoxalement par les parents de sa femme, que des spécialistes des traumatismes pourraient parfaitement expliquer.

À l'époque de son procès à Vilnius certains devaient parfaitement savoir que la mort de Marie Trintignant n'était pas un "accident fortuit et isolé" mais la conséquence d'un grave trouble de la personnalité d'un meurtrier au comportement impulsif et violent. Personne n'en a témoigné au procès! Pire sa propre femme a pris sa défense en première ligne.Légèreté de l'enquête criminelle?  Incompétence des experts psychiatres l'ayant examiné ? Banalisation de la violence masculine?  Refus d'abimer l'image d'une icône ? Pressions en tout genre sur les témoins potentiels à charge Tout ça à la fois probablement?

Toujours est-t-il qu'il pourrait demander des droits de visite sur les enfants de Marie Trintignant (s'ils étaitent encore mineurs), en tant que tiers ayant vécu avec elle et en application de l'article 371-4. Après tout, c'est un père qui a la confiance de la justice puisqu'on lui a laissé l'autotrité parentale et la garde des siens... Surréaliste, non ? 

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