Il n'y a jamais eu de débat sociétal, lors de la décision imposée d'avoir recours à l'énergie nucléaire pour produire de l'électricité. La proximité de la recherche civile et militaire au travers des grands corps d'état a privilégié son installation en éteignant toutes formes de réflexion.
Cette énergie est devenue majoritaire en France en étant développée à un moment où les enjeux énergétiques étaient fortement impactant sur l'économie, comme la survenue des premiers chocs pétroliers, mis en œuvre médiatiquement, et bénéficiant de ces arguments.
Aujourd'hui avoir recours au nucléaire est une proposition énergétique dépassée. Dépassée par les problèmes d'accidents, de pollutions, de coûts financiers, de risques sismiques, et de dénis démocratiques. Les ressources en minerai d'uranium ne sont pas inépuisables, provenant de pays qui ne sont pas tous des modèles de démocratie et de stabilité, et la problématique des déchets, non
envisagée dès le lancement du programme électro-nucléaire, n'est pas résolue.
La croyance en une technologie sûre et économe, gages d'une énergie à bas coût, a disparu.
Cette technologie présentée longtemps comme très sûre, durable et infaillible nécessite des efforts considérables de notre économie pour la maintenir opérationnelle, de lourds investissements humains et scientifiques, des contraintes environnementales et sécuritaires mettant en jeu la santé et les libertés des citoyens.
Les projets d'EPR, ceux à (enfin?) terminer, ou d'autres de générations postérieures, ne sont qu'une réédition de cet enfermement technologique. Les similitudes de la pénurie énergétique dans les années 70, et maintenant de l'alibi du réchauffement climatique et de la pénurie due à la guerre Russie-Ukraine, sont les ingrédients d'une manipulation pour la réactivation de ce programme
électro-nucléaire dangereux et néfaste qui devient abusivement vertueux car décarboné.
Pierre S., habitant d'Alès dans le Gard
