Doléance #1

Militante anti-nucléaire depuis plus de 40 années, je reste et signe sur cette position bien que je me sois imposé de lire nombre de débats et écrits contradictoires sur la question. Et ce n'est pas l'urgence climatique non plus qui me fera changer d'avis même si je suis taraudée par l'idée que trop de gens pauvres vont manquer de chauffage parce qu'habitant des maisons insalubres et surtout mal isolées. Tout ce que nos gouvernements n'ont pas eu le courage et l'intelligence de faire pour qu'évoluent les sources énergétiques ne doit pas continuer à faire peser sur les populations présentes et à venir de nouveaux risques, toujours plus grands du fait des méga structures en cours ; pas plus que mettre une épée de Damoclès sur les futures générations avec les déchets nucléaires, enfouis ou non, et leur circulation par trains dans les territoires. Au lieu d'activer la maintenance des centrales obsolètes et d'y consacrer un budget colossal et de construire des EPR, les gouvernements devraient utiliser cet argent (le nôtre) à propulser toutes les formes d'énergies non fossiles et non nucléaires dans leur diversité ; et les rendre accessibles à moindre frais pour les personnes à faibles revenus et plus encore pour les plus démunis. Paupériser toujours plus et faire souffrir les peuples par le manque de nourriture et de chaleur, le manque de soins et de sécurité (santé et habitat), n'aidera pas à maintenir ou sauvegarder la démocratie. En France et encore dans quelques pays, nous avons une Constitution progressiste, tendant à l'équité, elle doit être respectée. Le nucléaire est néfaste, les centrales nucléaires l'ont démontré malheureusement, même si l'on nous cache tous les "petits" accidents qui se manifestent à longueur de temps. Elles mettent aussi en danger les ouvriers qui travaillent à leur maintenance du fait de la sous-traitance et du manque de sécurité qui en découle.

Non au nucléaire (sauf dans le domaine médical et de la recherche scientifique) oui aux énergies renouvelables et à l'éducation pour une économie anti-déchets et anti-gaspillage des énergies, à commencer par les plus riches qui consomment à outrance, sans besoins et sans aucune taxation pour les contraindre au partage.
Tiphaine Lucky