Doléances #3bis

Leg aux générations futures

Avec les déchets nucléaires, pour la 1ère fois dans l'histoire de l'humanité, l'homme crée une pollution dont les niveaux de doses et d'activité sont quasi éternels .

L'ANDRA écrit : la plupart des déchets n'auront presque rien perdu de leur radiotoxicité dans 100 000 ans... (100 000 ans c'est le paléolithique moyen ou homo sapiens et néandertal se côtoient, les peintures rupestres datent de - 30 000 ans (grotte Chauvet) et Lascaux a - 20 000 ans) Radioéléments que l'on trouve dans l' inventaire de l'ANDRA :

• Thorium 232 : période radio active de 14 milliards d'années, (demie vie, l'âge de l'univers)
• Uranium 238 : 4,5 milliards d'années, (l'age de la terre),ce n 'est la demie vie : au bout de 4,5 milliards d'années, seule la moitié de la radio activité aura décliné, il faut multiplier par 1000, soit 4000 milliards, pour que cesse toute activité nucléaire de l'uranium 238
• Uranium 235 : demie vie de 703 millions d'années
• Uranium 236 : demie vie de 23 millions d'années
• Iode 129 : demie vie de 16 millions d'années...

Chaque fois que l'on enfouira 28 mètres cubes de déchets nucléaires au CIGEO de Bure, on stockera la totalité de la radioactivité qui s'est échappée de Tchernobyl, or, CIGEO stockerait 85 000 mètres cube de déchets nucléaires...

Les HA-VL (Haute Activité-Vie Longue) dégagent des dizaines de milliards de becquerels par gramme, et on va en enfouir 4 200 000 kg.. !

Les éléments chimiques toxiques enfouis ensemble provoquent de violentes réactions ( le magnésium et le sodium sont capables de s’enflammer spontanément dans l'air.)

Dans l'inventaire de l'ANDRA, on trouve les éléments chimiques toxiques suivants : uranium, nickel, chrome, cadmium, antimoine, plomb, béryllium, amiante, bore, arsenic, mercure, cyanure libre et sélénium. : Peut-on enfouir toutes ces matières et les confiner ensemble dans un même trou sans risque d'explosion ou d'incendie ?

Alternative (sérieuse) à l'enfouissement des déchets nucléaires du CIGEO de Bure

Dans les catacombes de Paris, 270 km de galeries, (réseaux PTT), sont aptes a recueillir les déchets nucléaires : inutile donc de creuser les 270 Km de galeries du CIGEO, c'est déjà fait : quelle économie ! Ces galeries, parfois à 2,5 mètres de la surface,généreront un système de géothermie sous le Sénat, l'Assemblée Nationale, l' Elysée, Bercy, etc...

Par ailleurs, un abri anti-bombardement sous la gare de l’Est, (bloc de béton armé de 120 m2, entièrement hermétique à l’extérieur grâce à trois portes blindées,) stockera les déchets les plus dangereux. Pour refroidir les déchets radio actifs, nous bénéficions de 3 grands réservoirs souterrains qui alimentent les Parisiens en eau potable chaque jour : Ménilmontant, les Lilas, le réservoir de Montsouris : Avec ses 60 000 m2 répartis sur deux étages, il offre « une capacité de stockage de plus de 200 000 m3. Sans oublier le lac sous l’Opéra Garnier . Les égoûts de Paris, (allées souterraines qui s’étendent sur 2 500 kilomètres, stockeront la réserve à venir : combustibles usés, MOX usé, plutonium, ect...) (Approbation Mairie de Paris en cours....) Je renonce aux royalties du brevet, c'est mon cadeau pour les générations futures....

Une doléance atomique ?

Il en est une, qui concerne chacun-e d’entre nous. Un de ces thèmes sociétaux aux conséquences lourdes, qui brasse questions et vécus sur la gouvernance, la démocratie, l’économie, l’environnement, la santé, etc et le tout sous-tendu par un fil rouge invisible mais tenace : l’ETHIQUE, l’éthique envers les générations à venir certes mais ô combien celles présentes également, ainsi que l’ensemble du monde vivant. Tout ce que certains traduiraient par ‘la création’. Un thème ‘patate chaude’ au point qu’il vient de se glisser dans la campagne présidentielle : l’énergie via le biais du nucléaire, paré subitement de toutes les grâces tout en occultant l’une de ses tares majeures : ses déchets, cocktail de poisons radioactifs et empoisonnant sur des millions d’années… N’y a-t-il pas là matière à doléance, urticante mais incontournable sur des décisions proches engageant par contre l’humanité sur des temps sidérants. Quelle énergie ? Pourquoi le débat est-il faussé en n’établissant pas balance avantages/inconvénients de chaque filière ? Pourquoi occulter une dimension essentielle au débat : le degré de nos consommations énergétiques ?

Et pourquoi les décisions politiques n’auraient-elles pas enfin pour objectif (ou pour carburant) l’éthique ?

Elisa, habitante de la Meuse