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Billet de blog 22 janvier 2023

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Doléance #12

Notre principale « doléance » concerne le risque d’accident nucléaire.

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Notre principale « doléance » concerne le risque d’accident nucléaire tels que ceux de Tchernobyl et Fukushima. Il nous semble qu’aucun argument favorable à la multiplication des réacteurs nucléaires - la non émission de CO2, le contrôle des risques par une autorité indépendante, la non dépendance dans l’approvisionnement de pétrole ou de gaz - ne devrait peser lourd par rapport aux risques d’accidents.

Ce risque est d’autant plus réel que la situation financière désastreuse d’EDF la conduite, depuis des années, à recourir de plus en plus largement à la sous-traitance, moins onéreuse que l’engagement permanents d’agents qualifiés en CDI. Ce mécanisme de sous-traitance augmente considérablement le risque d’accident: au sein de ces sociétés sous-traitantes le personnel est beaucoup moins bien formé, le turnover est considérable et la culture de la sécurité est moins développée qu’elle ne l’était au sein d’EDF.

Il est ahurissant que la réalité du risque d’accident - personne ne conteste que ce risque existe - ne suffise pas à exclure le choix de l’énergie nucléaire. Comme si une majorité de la population française était soit dans le déni -« cela n’arrivera pas » - soit dans une incroyable acceptation des conséquences désastreuses d’un accident - « ce n’est pas si grave, l’Ukraine et le Japon se sont très bien remis des accidents auxquels ils ont été confrontés ». Cette vision cynique est scandaleuse, le comble du cynisme étant atteint par l’affirmation selon laquelle « le cancer de la thyroïde, ça se soigne ». Qu'on demande plutôt leur avis aux milliers d’enfants ukrainiens atteints de ce cancer!

Dans un monde où le risque de guerre augmente de mois en mois, le choix de la Russie de bombarder volontairement une centrale nucléaire ukrainienne illustre dramatiquement la réalité du risque d'une catastrophe nucléaire.

Un dernier mot pour conclure : nous habitons dans le Gard, à quelques kilomètres à vol d’oiseau de la centrale de Tricastin. Chaque fois que nous en apercevons les cuves, nous ne pouvons nous empêcher de penser aux conséquences épouvantables d’un accident. Si un accident survenait, nous sommes condamnés à mourir si nous n’avons pas le temps de fuir. Et si par miracle, nous ne sommes pas morts, vers où fuir ? Enfin, si nous arrivions à échapper à ce désastre, nous ne pourrions plus habiter notre maison avant au moins cinq cents ans ! Nous perdrions tout : un lieu de vie et tout ce qui va avec.

Carolle et Serge Graf, habitants du Gard

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