Le petit marquis rattrapé par le calendrier a donc officialisé sa décision de poursuivre l'expression de son ego démesuré.
Bien installé dans le rôle d'interlocuteur occidental privilégié du tsar son élection ne fait plus de doute. Il s'est donné pourtant bien du mal pour avoir des avocats dans les médias; A commencer par la téléportation de son pote Cyril Graziani à la tête du service politique de France Télévision. Il fallait oser. Et il a sans aucun doute eu raison puisque les réactions ont été bien molles et la chose est passée comme une mettre à la poste.
Passons sur le grand sourire de la dite chroniqueuse politique de France2 quand il s'est agi de présenter l'annonce de la candidature qui était pourtant bien connue des mois.
La gravité de la crise russe aura pour effet certain de chloroformer le débat politique, de l'annihiler. La règle et le format de cette élection bonapartiste ne permettait déjà pas en des temps plus apaisés que se déploie sérieusement un débat en profondeur. Le collage de l'élection législative au verso de l'élection présidentielle avait terminé la stérilisation. Quelles que soient les difficultés formelles la seule hypothèse raisonnablement démocratique consistait à différer l'élection.
NOus allons donc devoir supporter un "union nationale" sous direction néolibérale et une marche forcée vers l'approfondissement militarisé de cette Union Européenne qui prétend parler au nom d'un peuple européen qui n'existe pas et ne peut pas exister.
Reste-t-il une autre manière de protester contre cet état des choses que refuser de se prêter à cette mascarade?
Dominique Courtois
Pour approfondir et mieux comprendre on peut lire :
Nations et nationalismes par Eric Hobsbawm - Folio histoire
et surtout
L'imaginaire national par Benedict Anderson - La Découverte poche;