On attendait la de Wikileaks la révélation qui allait définitivement abattre Hillary Clinton et nous avons eu les révélations du New-York Times sur les 916 millions de dollars de pertes de Trump. Les langues se délient petit à petit de toutes parts. La légalité de la publication a été examinée par le camp Trump et par les journalistes, sans doute aussi par le camp Clinton qui s'est bien gardé de se prononcer.
Une publication illégale ?
Du côté du Donald on parle d'attaquer en justice le journal. Corey Lewandoski, ex-directeur de campagne viré et remplacé par Paul Manafort viré lui aussi quelques semaines plus tard, a été heureusement exfiltré vers CNN où il peut porter la bonne parole. Il a donc suggéré ce matin à son ancien patron de porter plainte contre le New-York Times au motif que la publication des impôts est interdite sans l'autorisation de la personne concernée. Les journalistes qui se sont penchés sur la question ont la réponse. Pas moyen! En plus de la protection ultime que constitue le Premier Amendement de la Constitution qui protège le droit à la libre parole, les circonstances même de l'acquisition des documents protègent le journal. Il dit les avoir reçus par courrier et ne peut donc être tenu responsable des actes délictueux éventuellement commis par l'envoyeur. Le contenu publié est aussi assez habile. S'il est clairement illégal de publier les impôts fédéraux d'un tiers les documents portés à la connaissance du public apportent des informations sur les taxes dans trois états (New York, New Jersey et Connecticut) qui font seulement référence à une déclaration de taxes fédérales. Le fait que les informations concernent les trois états laisse supposer que l'envoyeur est plutôt à la source, soit dans l'organisation Trump. La chasse aux sorcières dans les services financiers et administratifs de la Trump Tower doit valoir le coup d’œil.
Que se cache-t-il derrière cette perte ?
Au-delà de l'effet dévastateur pour l'image du Donald qui vit dans la luxe et ne paie sans doute d'impôts fédéraux et se révèle un piètre homme d'affaire diverses questions ont surgies. Elle se résument au soupçon que cette perte abyssale pourrait bien cacher autre chose. Le peu de réaction du camp Trump sur les faits eux-mêmes et les contre-attaques obliques tendent à confirmer la possibilité de quelque chose de plus important encore. En effet si la dette devait se révéler avoir été d'une manière ou d'une autre fictive ou parquée dans une structure liée au groupe Trump qui ne la réclamera jamais ou remise par le créditeur il s'agirait d'agissements carrément illégaux. Si les électeurs de la base de Trump peuvent avaler sans (trop de) peine l'idée que leur champion est un "génie" pour avoir su jouer avec les règles fiscales il est plus que probable que d'avoir triché avec ces règles pour gagner plus d'argent le coulerait pour de bon.
Et la surprise d'Octobre ?
Si Wikileaks a bien annulé la présentation par Julian Assange au balcon de l'ambassade demain il se pourrait que l'annonce tant attendue se fasse en ligne lors d'une conférence de presse à Berlin. L'effervescence de la campagne Trump n'aurait sans doute pas été son niveau d'aujourd'hui si l'annonce devait être si fracassante que Roger Stone l'attend.
Les délires du jour.
Parmi les petits (gros) délires du jour de la campagne anti-Clinton on a vu ressortir de vieilles histoires de famille. Bill Clinton a un fils caché, histoire déjà démentie en 1999, et en plus il n'est pas le père de Chelsea. Cette dernière nouvelle serait celle que Trump aurait renoncé à sortir lors du débat par égard pour la famille Clinton.
Les raliements du jour.
Aujourd'hui le procureur qui avait poursuivi les Clinton durant des années dans l’affaire Whitewater et la star du basket, héros de la saison passée, Lebron James ont annoncé leur soutien à Hillary Clinton.
Les Trumperies du jour.
Le ministre de la Justice de l'état de New-York a annoncé que la Fondation Trump devait cesser de collecter des fonds. Cela fait suite à la révélation récente par le Whashington Post qu'elle ne possède pas les autorisations nécessaires.
A suivre ...