Ma petite contribution aux comptes-rendus de ce jour de manif à Paris.
Quand j'arrive seul à République vers 14 heures je me sens d'autant plus seul que la foule sur la place semble bien clarisemée. Je ne connais guère d'exercide plus triste que venir seul manifester quand tous sont là pour célébrer la volonté d'être ensemble dans la lutte. Autre chose me frappe je n'avais pas vu depuis bien longtemps un tel mélange de générations, depuis les vieux comme moi qui ont appris à battre le pavé à la fin des années soixante aux tout jeunes venus de leurs universités. Et toujours les résidus de la vieille extrême-gauche qui brandissent leurs vieux journaux et leurs certitudes fatiguées sans somprendre que le monde vivant courre bien loin devant.
Seul comme une âme en peine j'aligne les aller-retour entre tête de cortège et place de la République. Que cela me semble long à prendre le départ. Au passage je revisite quelques lieux chers à ma mémoire militante et qui n'intéressent que ma nostalgie. Passant deavnt le Cirque d'Hiver une première constatation qui vaut ce qu'elle vaut. Je n'ai plus guère l'habitude de ces choses et il se peut que ma mémoir eme joue des tours ou que les techniques de maintien de l'ordre aient évoluées. Il me semble bien quand même que je n'ai jamais vu les policiers tout équipés, casuqe et boucliers si près des manifestant, ostensiblement placés au contact comme si ...
Enfin les choses s'animent, la foule devient compacte et même dynamique. Merci au bus de la CGT des artistes dont l'orchestre nous redonne la pêche avec un "Freedom" ruisselant de cuivres en fusion.
Nous avançons tranquilles. A Bastille les choses commencnet à visiblement changer. L'attitude des policiers, de plus en plus présent reste calme, sans agressivité individuelle. Ils laissent quelques clowns faire leur spectable devant eux et se contentent de tourner le dos, peut-être timidité qui se refuse à la photographie. Mais imperceptiblement l'atmosphère se tend. On fouille les sacs des gens qui sortent de la manif vers la rue de Lappe. Pour quoi ? Peut-être nos brave gars s'ennuient-ils. Un gros tout équipé qui fait deux fois mon poids m'interdit de passer dans la rue de Charenton vers les 15-20. Pouquoi ? Je n'insiste pas et fais le tour par la rue de Lappe et le passage du Chantier pour repasser sous son nez dans les deux sens, sans réaction cette fois.
On m'attend en Seine et Marne, vers 16h15 je quitte donc mes camarades pour prendre le RER à Gare de Lyon. J'apprends sur le quai du RER A que la station Nation est bloquée à cause d' un colis suspect. Il est donc dès 16h30 certain que le cortège n'ira pas à son terme.
J'ajoute qu'à aucun moment je n'ai vu le groupe de 300 casseurs en tête du cortège dès le début comme l'a affimé le préfet. Par ailleurs son assimilation des "radicaux" aux "violents" relève carrément de la manipulation politique.