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Un de ces baby-boomers tant décriés.. L'important est ailleurs. Dire d'où politiquement on parle. Quelque part entre Marx, Bakounine, Murray Bookchin et Wendy Brown mais aussi Ursula LeGuin et Jackson Browne.

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Billet de blog 9 juillet 2016

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Après Dallas, la guerre, quelle guerre ?

La tuerie de Dallas met du sel sur les blessures déjà à vif et consacre la rupture entre un pays et son appareil politique. Une des rares choses qui pouvait relancer la campagne de Donald Trump.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les événements en cascade des derniers jours ont provoqué des réactions multiples mais aussi des réflexions parfois inattendues. La revue de photos de "The Atlantic" est cette semaine d'une teinte particulière mais toujours à regarder.

Les morts tués par leur port d'arme.

Les morts d'Alton Sterling et Philando Castille ont en commun d'avoir été causées par leur possession d'une arme à feu mais les deux cas sont très différents dans le détail.

En Louisiane pour le premier le port d'arme apparente est autorisée mais Alton Sterling ayant été déjà condamné n'y avait pas droit. Son arme était donc illégale mais les policiers ne pouvait pas le savoir. Il est de plus en plus clair que les tirs n'avaient aucune justification. Par ailleurs les deux policiers impliqués avaient des antécédents de violence dans leur pratique professionnelle.

Au Minnesota le port d'arme était lui selon les informations disponibles légal.

Dans les deux cas le port d'une arme a causé la mort de ces hommes. Qu'en disent les défenseurs de la liberté du port et de l'usage des armes ? Qu'en dit la NRA ? Rien. Pourtant leur credo est bien que le port d'arme protège et assure la sécurité des gens honnêtes, ce qu'étaient ces deux personnes pour autant que nous sachions.

Une guerre des races, oui mais celle des blancs contre les noirs.

Comme le souligne cet article la guerre, puisque la première victoire des extrémistes dans cette histoire est d'avoir imposé le terme, n'est celle que l'on a tendance à mettre en avant. Évidemment la question du racisme, anti-noir en particulier, n'est pas réglée. Évidemment la police se comporte de manière différente suivant la couleur de la peau des gens. Mais au-delà le (ou les) tireur(s) de Dallas se battent dans le camp que les plus racistes de ceux qu'ils voudraient viser. A ce propos on peut signaler, comble de la dérision, que la police de Dallas a été citée comme remarquable dans les relations avec les communautés. Le Texas qui n'était pas un territoire massif d'utilisation de l'esclavage, n' est pas en général pas très bien vu des progressistes -état de Georges W. Bush entre autres- ne présente pas le bilan raciste de l'Alabama ou du Mississipi.

La droite, depuis le Klaniste David Duke, n'a pas tardé à taper sur ses cibles toutes désignées : Obama et le mouvement "Black Lives Matter". Elle entraine derrière elle une partie des organisation de policiers ce qui témoigne de la tension grandissante qui peut se voir ici aussi. Un blogger de droite connu qui met en joue une manifestation à Portland.

Tenir une ligne forte de cohésion entre les communautés ne sera pas facile.

Le rôle des technologies.

La technologie a joué un rôle qui mérite réflexion dans l'enchainement des événements. Ici encore les choses se sont passées différemment en Louisiane et au Minnesota. Dans le premier cas un groupe, "Stop the killings" qui observe la police a vu la vidéo et a attendu la réaction des autorités avant de diffuser. L'autre cas a généré plus d'émotion car la diffusion s'est faite dans le temps même de l'action, dès les coups de feu. Elle a été commentée par la personne touchée au premier chef, la petite amie de la victime. La force émotionnelle de cette diffusion ne peut ni être évaluée ni être sous-estimée. L'émotion se répand alors comme un torrent, relayée par les réactions affectives des individus sans réelle médiation ou réflexion. La machine s'emballe. Autant ces outils de prise de vue et de diffusion se sont avérés indispensables et incontournables, autant leur effet dans l'aggravation des tensions doit être passé au crible.

La technologie a aussi joué un rôle inquiétant dans la mort du tireur. Envoyer une une machine tueuse pour faire le travail d'exécution présente le grand avantage de ne pas risquer la vie des "gentils" mais fait quand même froid dans le dos.

L'impact sur la campagne électorale.

On a annoncé les annulation de meetings par les candidats mais le plus important est ailleurs.
Du côté Trump les premières réactions ont été étonnamment dignes. Même son acolyte Newt Gingrich a commencé par une réponse de la même tonalité. Il s'est ensuite repris et a commencé à taper sur "Black Lives Matter". Trump a tenté un coup : se faire filmer paradant avec les policiers de New-York. Il s'est vu refuser toute intervention filmée.

L'impact sur la campagne de Clinton est clair, un candidat de couleur à la Vice-Présidence est devenu obligatoire. Il est probable en l'état actuel qu'il soit hispanique vu les listes qui circulent,mais qui sait ...

Quand au débat sur les armes et la législation les politiciens sont toujours aussi désespérants.

A suivre

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